ABBL : L’alliée des banques luxembourgeoises
Jerry Grbic, CEO de l’ABBL, explique l’ambition de l’association de promouvoir des services bancaires réglementés, innovants et responsables au Luxembourg dans un contexte de concurrence saine au bénéfice de l’ensemble du Grand-Duché. Il appelle le nouveau gouvernement à promouvoir activement sur la scène internationale les intérêts du Luxembourg en matière réglementaire.
Pouvez-vous présenter l’Association des Banques et Banquiers Luxembourg (ABBL) ?
L’ABBL représente le secteur bancaire du Luxembourg au sens large : nous défendons les intérêts de 270 entreprises membres ou associées et de 2 500 membres du secteur financier, dont des entreprises d’investissement, des entreprises de paiements et de monnaie électronique et des fintechs, ainsi que les entreprises qui les conseillent. Pour que les acteurs du système financier interagissent en toute confiance, le cadre réglementaire doit être clair et transparent ; c’est une évidence pour l’ABBL. L’innovation permet de répondre aux évolutions des besoins des clients et d’améliorer l’efficience opérationnelle et la sécurité. Nous portons une triple responsabilité : envers les épargnants qui nous confient leurs actifs, envers les clients privés et les entreprises dont nous aidons à financer les projets, et enfin envers la planète, car les banques jouent un rôle décisif dans la transition de nos économies vers la durabilité et le numérique.

"Ces 40 dernières années ont vu se développer au Luxembourg un écosystème bancaire unique, tant par ses talents que par son ouverture sur le monde."
Comment voyez-vous l’avenir du secteur financier luxembourgeois ?
Ces 40 dernières années ont vu se développer au Luxembourg un écosystème bancaire unique, tant par ses talents que par son ouverture sur le monde. Très diversifié, il comprend presque à parts presque égales des banques de détail, des banques privées, des banques d’affaires et des banques dépositaires. La stabilité et la résilience du pays continuent d’attirer des acteurs étrangers désireux de s’implanter sur le marché européen. Pour autant, tous nos membres font face à la pression de la concurrence. Or la prospérité du pays et la position du centre financier à l’international dépendent de la compétitivité des banques.
Quelles mesures attendez-vous du gouvernement pour maintenir la compétitivité du secteur bancaire ?
Le nouveau gouvernement reconnaît la contribution du secteur, tant par les impôts qu’il verse que par les projets qu’il finance. Il s’est ainsi engagé à, renforcer la compétitivité du secteur financier. En premier lieu, nous saluons son intention d’aligner l’imposition des entreprises sur la moyenne de l’UE/OCDE. En second lieu, nous souhaiterions que les mesures de bonification pour les investissements dans les transitions écologique et numérique décidées précédemment soient rapidement transposées. En troisième lieu, le nouveau gouvernement semble prêt à prendre des mesures pour remédier à la pénurie de logements et pour attirer et fidéliser les talents. Enfin, nous appelons nos dirigeants à s’engager activement sur les questions réglementaires dans des institutions comme la Commission et le Parlement européens, ou des organismes comme l’OCDE, le GAFI et le Forum économique mondial.