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Alex Reding (Galerie Nosbaum Reding) : Le Mohican  

Selon Alex Reding, galeriste, entrepreneur et créateur de la Luxembourg Art Week, "pour durer dans l'art, je pense qu'il faut avoir une source d'énergie inépuisable."

 

Pourquoi avez-vous choisi de faire carrière dans l'art ?

Tout commence par la motivation. Dans mon cas, je la puise dans une conviction profonde que la culture est la base de notre vivre ensemble. La vie humaine n'est pas possible sans culture. Nous avons des structures fortes comme la démocratie et la constitution, mais l'actualité récente a montré que si la culture n'est pas vécue par tous, la constitution ne vaut rien. Elles font ce qu'elles veulent. À partir de ce constat, j'ai ressenti le besoin d'un engagement radical en faveur de la liberté d'expression, des questions de société, de la diversité, de la créativité, de l'ouverture d'esprit, du respect des autres et de l'acceptation de la différence. Ce n'est que dans la culture que ces valeurs sont présentes et constamment discutées. J'observe, par exemple, que les partis politiques, qui étaient alternatifs, deviennent plus arrogants et imposent leur état d'esprit avec le temps. Le combat pour la présence de la culture dans la vie quotidienne offre une protection efficace contre ces dérives.

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«Tout commence par la motivation».

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Comment concilier cet engagement avec l'aspect commercial de l'art ?

La culture doit être financée. Le rôle du galeriste est de promouvoir l'artiste, de l'aider à produire, et de lui fournir les revenus nécessaires pour vivre et exister. La seule alternative serait d'être dépendant de l'Etat. Personnellement, je n'accepterai jamais un tel système. Je pense que la liberté est essentielle dans la création artistique. En tant que galeriste, je suis ici pour soulever la question des revenus et trouver des solutions. Le système de redistribution dans notre secteur me semble très direct et efficace, avec 50% pour le producteur et une valorisation optimale du prix de vente. Mais au-delà du cadre financier, le plus important est la motivation, la passion, la persévérance et la volonté de convaincre. Pour durer dans l'art, je pense qu'il faut avoir une source d'énergie inépuisable. D'autant plus qu'au Grand-Duché, tout est public, ce qui rend la vie compliquée pour les particuliers : La concurrence est énorme et les difficultés nombreuses. Cela dit, au final, le choix de nos dirigeants d'avoir une forte présence culturelle me semble louable.

 

Pouvez-vous raconter votre histoire en quelques mots ?

J'ai étudié les beaux-arts à Paris 1, ce qui ouvre généralement une grande porte à l'enseignement, mais j'ai poursuivi mes études aux beaux-arts de Düsseldorf. Avant d'ouvrir la galerie, je combinais l'enseignement avec mes propres créations, mais je me suis rendu compte que je pouvais mieux m'engager pour les autres. La galerie Nosbaum Reding a ouvert ses portes en 2000. En 2015, j'ai lancé le projet de la Luxembourg Art Week, et j'ai toujours l'un ou l'autre projet en préparation, comme le lancement de notre galerie à Bruxelles l'année dernière ou une maison dans les Vosges pour accueillir des projets de création artistique et de résidence. Le plus important est de satisfaire l'attente constante de renouvellement des collectionneurs.

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