Ore Adegbotolu et Loic Choquet (Aztec Group) : Une réussite transatlantique

L’évolution des marchés mondiaux génère de nouvelles opportunités, mais aussi des défis. Pour Ore Adegbotolu, Directeur des marchés américains chez Aztec Group, et Loic Choquet, responsable du bureau luxembourgeois, cela se traduit par une croissance fulgurante, nourrie par les connexions transatlantiques.

Quel a été le parcours d’Aztec ?
Aztec a été fondé il y a 24 ans à Jersey. En repensant à ce parcours, c’est une trajectoire marquée par une croissance et une transformation exceptionnelles , explique Ore Adegbotolu. Nous sommes passés du statut de leader dans les îles Anglo-Normandes à une présence solide au Royaume-Uni et au Luxembourg. Cela nous a transformés en un acteur paneuropéen de référence, au service des gestionnaires de fonds de marchés privés. Plus récemment, Aztec a poursuivi son expansion en Irlande et aux États-Unis. Leur ambition : renforcer cette capacité transatlantique, en accompagnant les gestionnaires dans les secteurs du private equity, de l’immobilier, des infrastructures et du crédit privé. Aujourd’hui, l’entreprise emploie plus de 2 200 personnes dans le monde, dont 650 au Luxembourg. Ces 25 dernières années ont été marquées par une croissance incroyable , ajoute Loic Choquet. Dans notre branche luxembourgeoise, nous comptons plus de 70 nationalités différentes, une équipe talentueuse et diversifiée, qui offre un service haut de gamme à nos clients.

"En repensant à ce parcours, c’est une trajectoire exceptionnelle."

Quelles tendances de marché influencent Aztec ?
La croissance continue des marchés privés attire de plus en plus d’investisseurs vers les fonds non cotés. Nous voyons arriver des assureurs, des fonds souverains et même des investisseurs particuliers vers ces actifs , observe Adegbotolu. Résultat : un nombre important de fonds sont levés directement aux États-Unis. Une tendance également visible en Europe, où le Luxembourg a vu affluer près de mille milliards de dollars en levées de fonds ces dernières années. Les gestionnaires américains y trouvent un point d’accès privilégié pour séduire les investisseurs européens. Quelles conséquences pour le Luxembourg ? Je distingue deux grandes tendances , précise Choquet. D’une part, le développement de fonds ouverts semi-liquides, adaptés à ces nouveaux profils d’investisseurs dits “retail”. D’autre part, l’évolution du cadre réglementaire européen pour répondre à ces nouvelles réalités de marché. Aztec joue ici un rôle clé pour accompagner ses clients dans l’analyse et l’anticipation des impacts de ces changements.

Comment Aztec s’adapte-t-il aux besoins de ses clients ?
Cette transformation pousse les administrateurs de fonds comme Aztec à ajuster leur offre. Concrètement, cela implique de répondre aux exigences spécifiques des clients américains souhaitant lever des capitaux en Europe, mais aussi d’accompagner les clients européens dans leurs projets aux États-Unis. Ce corridor transatlantique est aujourd’hui plus actif que jamais. Les gestionnaires américains lèvent de plus en plus de fonds au Luxembourg , explique Adegbotolu. L’enjeu est de les soutenir, tant sur leurs besoins locaux que transfrontaliers, en capitalisant sur notre plateforme luxembourgeoise, où nous sommes leader. Aztec a repensé le parcours investisseur, en digitalisant plusieurs étapes pour faciliter l’accès aux marchés privés. Avec ses 650 collaborateurs au Luxembourg, un important travail est mené du côté européen. L’enjeu principal est de garantir que nos équipes luxembourgeoises puissent gérer l’afflux de demandes venues des États-Unis , conclut Choquet. Alors que le marché américain prend une place centrale, le Luxembourg s’impose comme un ingrédient essentiel dans la recette du succès. Un véritable pont entre les deux continents, et un levier pour prolonger cette belle histoire transatlantique.