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Robert Van Kerkhoff (BNP Paribas), Bert Boerman (Governance.com), Davide Martucci (Next Gate Tech) :  Renforcer le composant humain de la technologie  

Quand une grande banque comme BNP Paribas noue un partenariat avec deux Fintechs, vous pourriez vous attendre à une conversation très technique. En réalité, la transformation et la satisfaction humaines semblent constituer leur principal objectif. Interview. 

 

M. Van Kerkhoff, pouvez-vous présenter votre stratégie ? 

BNP Paribas s’est fixé une stratégie 2025 s'articulant autour de trois grands piliers : la croissance, la technologie et la finance durable. L'interview d'aujourd'hui se concentre sur l'aspect technologique. D'une part, nous souhaitons améliorer l'expérience de nos clients et de nos employés, et d'autre part, nous voulons trouver des moyens d'améliorer notre efficacité opérationnelle. Il existe plusieurs façons d'y parvenir mais si vous comparez notre approche actuelle à celle d'il y a dix ans, nous avons opté, en partie, pour des développements externes. Les fintechs disposent d’équipes spécialisées et sont à même de mettre rapidement sur le marché des innovations efficaces. Elles nous permettent de nous développer tout en maintenant une gestion des risques exemplaire.

 

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" Data + technologie = puissance " (Davide Martucci)​

Pourriez-vous présenter le partenariat entre BNP Paribas et vos entreprises ? 

Davide Martucci : En deux mots, data plus technologie égale puissance. Next Gate Tech se spécialise dans la gestion et l'analyse des données. Notre technologie aide notamment la banque dépositaire à effectuer la supervision des calculs de VNI. Elle enrichit et harmonise les données tout en effectuant des analyses pour identifier les anomalies et les erreurs potentielles. BNP Paribas est un client transformatif pour nous car il s’agit du premier prestataire de services de cette taille à adopter notre solution. Tout d'abord, nous exploitons de grandes quantités de données pour améliorer notre modèle grâce à l'apprentissage automatique. Or dans ce domaine, plus nous disposons de données, mieux c'est. Deuxièmement, nous apprenons à mieux connaître tous les processus impliqués : améliorations techniques, formations, workflows. 

"Les données ont été numérisées depuis longtemps ;

nous devons numériser les processus." (Bert Boerman)

Bert Boerman : L'alliance entre une Fintech comme Governance.com et BNP Paribas s’apparente à un orchestre où chacun se spécialise dans son domaine d’excellence pour produire ensemble une belle musique. Notre société digitalise des processus comme l’intégration des investisseurs. Les régulateurs ajoutent de plus en plus de contrôles pour assurer la solidité du marché financier, ce qui rend plus ardue et valorisante la tâche de tout prestataire de services. Nous aidons BNP Paribas à automatiser et à accélérer le processus de sorte que les gestionnaires d'actifs qui s'adressent à eux puissent être sûrs que l'expérience de leurs investisseurs soit agréable. Nous offrons un portail où les informations sont échangées et où un algorithme calcule un niveau de risque de la contrepartie. Ceci déclenche des procédures spécifiques et des automations. Notre partenariat réside ici dans notre capacité à sélectionner des briques technologiques standards et à les adapter aux besoins spécifiques de la banque. La réglementation nécessite de pouvoir interpréter les règles mises en place. Quand elle dit "Connaissez votre client", il convient de l'interpréter de façon judicieuse. 

Robert Van Kerkhoff : Les sociétés de gestion augmentent actuellement leur présence au Luxembourg. Nous nous adaptons à ce mouvement. BNP Paribas accompagne en effet ses clients dans leur stratégie de développement et le dynamisme de l’écosystème luxembourgeois y contribue. Les partenariats avec les entreprises de Bert et Davide illustrent notre volonté de tirer parti de la puissance de nos plateformes bancaires et de nos experts tout en associant des moyens d'exploiter nos données de manière optimale. L’écosystème local est bien équipé pour nous aider à relever de tels défis. Ensemble, nous partageons des expériences, des cultures et, bien sûr, des expertises technologiques. Aujourd’hui, entre la banque et les Fintechs, il ne s’agit plus de David, ni de Goliath. Chacun contribue à un monde durable.  

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"Ensemble, nous partageons des expériences, des cultures et, bien sûr, des expertises technologiques" (Robert Van Kerkhoff) 

 

Comment voyez-vous l'avenir de la finance ? 

Bert : Le futur est digital. Les données ont été numérisées depuis longtemps ; nous devons numériser les processus. Les clients attendent que les choses aillent vite. Ils ont été patients avec les institutions financières mais le moment est venu de leur offrir une expérience en phase avec notre époque. Nous devons automatiser les tâches ennuyeuses afin de mieux valoriser l'expertise humaine.  

Davide : Je suis d'accord avec Bert : numérique, transparent, durable. Une fois que vous alimentez les machines avec d'énormes quantités de données, l'apprentissage automatique et l'intelligence artificielle peuvent produire des résultats spectaculaires et démultiplier les capacités des employés. Les tâches manuelles sont ainsi digitalisées et permettent aux opérateurs de se concentrer sur les anomalies, l'apprentissage automatique et la satisfaction des clients. La technologie du cloud impacte radicalement leLuxembourg. Les petites entreprises comme la nôtre peuvent s'appuyer sur l'infrastructure robuste d'IBM par exemple pour répondre aux exigences des banques. Une transformation massive a commencé, segment par segment. Vous pouvez déjà acheter des actions en un clic. Bientôt, cette magie s'appliquera aux activitésinstitutionnelles, au KYC et ainsi de suite. 

 

Robert : L'avenir est très prometteur. Les gens commencent à réaliser l’impact positif des banques dans le soutien à nos économies. La période que nous traversons montre l’importance des acteurs bancaires dans le financement de la transition vers un monde durable.   

 

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