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Severin Laface (Come à la Maison): Quand détermination rime avec passion.

Chaque semaine, 33 palettes arrivent à Luxembourg en provenance d’Italie pour régaler les clients des neuf adresses du groupe monté par Severin Laface durant la dernière décennie. Interview.

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@360Crossmedia/DE

Comment a commencé « Come à la Maison » ?

Depuis l’âge de 20 ans, mon rêve était d’avoir un restaurant. Après des études de comptabilité, j’ai commencé ma carrière en 1987 à la Banque Privée Edmond de Rothschild mais un an plus tard, j’ouvrais déjà ma première boutique « Peter Pin » à Arlon. Nous vendions des meubles anciens en pin rénovés par nos soins. En 1990, nous avons ouvert notre troisième adresse, la première au Luxembourg. Nous sommes passés à la vitesse supérieure en 1995 avec la création de « Robin du Lac », entreprise tournée vers l’international et le marché B2B avec une présence au salon « Maison et Objet » à Paris, y passant en quelques années d’un stand de 20m2 à un stand de 350 mètres carrés aménagés avec huit semi-remorques de matériel. Nous recevions en cinq jours des commandes pour six mois. 

"Notre secret, c’est comprendre qu’une qualité irréprochable aujourd’hui devient immédiatement obsolète."

À quel moment avez-vous ouvert le premier restaurant ?

La crise de 2008 a fortement frappé la décoration. En 2010, j’ai installé mon showroom dans un immense espace route d’Esch et j’ai cessé la vente B2B dans les mois suivants. Lors d’une journée portes ouvertes en 2014, j’ai préparé des plats italiens pour mes invités, 27 ans après en avoir rêvé. Le succès a été immédiat et la demande des clients toujours plus importante. Et de fil en aiguille… Nous servons désormais plus de 30.000 couverts par mois dans nos 9 restaurants, dont notamment Come à la Maison route d’Esch, Ceruzzi à la Cloche d’Or, la Rotisserie Ardenaise avenue du X septembre ou Come Italia à la gare. Je me souviens avoir vu ce lieu évoluer en 2014 presque chaque semaine, avec la construction de nouveaux murs, la disparition d’autres et de nouveaux concepts. Oser évoluer sans cesse constitue-t-il le secret de la résilience ? Constamment à l’écoute de nos clients, nous cherchons sans cesse à nous améliorer. Notre secret, c’est comprendre qu’une qualité irréprochable aujourd’hui devient immédiatement obsolète. La seule manière pour l’atteindre demain consiste à identifier des points de progression car le marché de la restauration peut se retourner très vite sous l’effet de facteurs externes : Covid, guerres, télétravail, augmentation des taux d’intérêts, inflation des coûts (matières premières, énergies). Je vois des concurrents fermer leur restaurant malgré une gestion méticuleuse. L’échec dans notre métier peut arriver à tout le monde, mais en nous remettant en question en permanence, nous réduisons les risques.

"La plus belle réussite d’un entrepreneur, c’est son équipe "

Quelles sont les principales leçons apprises durant ces 37 ans de carrière ?

Je peux partager trois idées fortes : D’abord « Savoir rêver avec les pieds sur terre ». Pour pouvoir réaliser ses rêves, encore doivent-ils être accessibles. Ensuite, il importe d’avancer, étape par étape, jour après jour.   Deuxième point essentiel : le moral ! Rester positif malgré les embûches. Ne pas se décourager. Toujours y croire.  Et enfin, je souhaite insister : la plus belle réussite d’un entrepreneur, c’est son équipe. Savoir s’entourer de belles personnes compétentes. Nous formons une grande famille unie par un travail exigeant et animée par le souhait de réaliser ses rêves ensemble. Nous dénichons sans cesse les meilleurs produits ; nous les mettons en valeur dans des plats simples et généreux, ; nous offrons surtout une expérience mémorable à nos fidèles clients. Si c’était à refaire, je commencerais plus tôt : à 20 ans avec mon frère et ma maman.

Chiffres clés:

200+ employés.

33 palettes par semaine en provenance d’Italie.

36.000 couverts par mois.

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