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"La classe d'actifs infrastructure est une question de personnes, de technologie et de données fonctionnant en étroite collaboration", déclarent Daniel Siepmann , CEO de Credit Suisse Fund Services et Ilias Georgopoulos, CEO de  MultiConcept Fund Management, la société de gestion pour fonds tiers de Credit Suisse. Interview.

 

Comment le Credit Suisse aborde-t-il la classe d'actifs infrastructure ? 

Traditionnellement, notre société proposait cette classe d'actifs pour les fonds internes, mais nous offrons désormais notre solution one-stop-shop aux activités de gestion pour compte de tiers investissant en infrastructure. L'environnement géopolitique et économique a créé les conditions pour que l'infrastructure devienne la classe d'actifs en plein essor dans les années à venir., Ces projets d’infrastructure sont financés soit par fonds propres soit par de la dette. L’attrait pour les investissements ESG renforce cette tendance. Investir dans les barrages, l'eau, les hôpitaux ou les ports génère de solides résultats "E" et "S". Le "G" se reflète via lescontrôles nécessaires. Nous pensons que l'infrastructure deviendra une des plus importantes classes d'actifs dans les dix prochaines années.

« Nous pensons que l'infrastructure sera la classe d'actifs la plus importante dans les dix prochaines années. », Daniel Siepmann, Ilias Georgopoulos

Daniel Siepmann, Ilias Georgopoulos (Credit Suisse) : la percée de l'infrastructure

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Comment le Credit Suisse s'adapte-t-il à cette classe d'actifs ? 

L'infrastructure étant une classe d'actifs non cotée, les technologies traditionnelles utilisées pour administrer les grands portefeuilles ne peuvent être exploitées. Il n'existe pas de base de données centrale, de bourse organisée ou de cadre opérationnel automatisé. Toutefois, il existe des similitudes avec la classe d’actifs immobiliers, où nous bénéficions d'une expertise approfondie. Nous investissons également dans le capital humain et la technologie , car nous souhaitons que nos experts soient en mesure de comprendre et évaluer chaque investissement pour en identifier les risques. En effet, l'évaluation d'un aéroport, d'une marina ou d'un pipeline requiert des compétences très spécifiques. Nous nous appuyons également sur l’existence de comités composés de gestionnaires de risques, d’experts en conformité et gestionnaires de portefeuille qui analysent chaque projet et nous bénéficions donc de cette gouvernance et des contrôles en place pour les actifs en infrastructure. Sur le plan technologique, nous suivons notre feuille de route d'investissements technologiques prévue jusqu'en 2025. Elle se concentre notamment sur l'amélioration de notre plateforme PE/RE, tant du point de vue des opérations que du reporting. Par exemple, notre portail a été amélioré afin de fournir aux Mancos de fonds tiers un accès direct aux données. De plus, nous travaillons étroitement avec des sociétés spécialisées fournissant des données sectorielles et une vue d'ensemble de chaque type d'investissement spécifique. C’est une question de personnes, de technologie et de données fonctionnant en étroite collaboration. 

 

Où voyez-vous les fonds d'infrastructure dans cinq ou dix ans ? 

Selon les prévisions générales, plus de 1 000 milliards d'euros seront investis dans l'OCDE au cours des prochaines années dans les secteurs de l’énergie, des transports et de la communication, sans compter la reconstruction de l'Ukraine. Un nombre croissant de projets se matérialiseront au travers de fonds d’investissement luxembourgeois. Cela confirmera également l’évolution actuelle du modèle de financement qui passe d’un financement étatique et bancaire à un financement via les fonds d’investissement. Les particuliers très fortunés ainsi que les fonds de pension manifestent déjà de l’intérêt pour ces investissements, et nous pensons que les conditions d’'entrée seront revues à la baisse permettant à d’autres types d’investisseurs d’accéder à cette classe d’actifs.. Ceci est comparable à l'évolution récente dans le Private Equity (capital-investissement), où les particuliers peuvent aujourd'hui investir des montants moins importants. Cependant, les investisseurs en infrastructure visent une performance stable générant des annuités plutôt que la maximisation des profits en une seule fois. Ainsi, nous pensons que l’infrastructure est une classe d'actifs qui constitue un excellent outil pour diversifier un portefeuille d'actifs privés.

 

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