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MUDAM (Emma Courtalin): Une odyssée artistique initiatique en trois étapes 

Le MUDAM, musée d’art moderne luxembourgeois, localisé dans le quartier de Kirchberg, à Luxembourg-ville, livre aux visiteurs un voyage initiatique en trois étapes. De l’exposition innovante « Waters’ Witness » de Tarek Atoui, au « Face-à-face », en passant par l’œuvre singulière de Tacita Dean : visite guidée.

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"Waters’ Witness ": une exposition multisensorielle  

 

Le grand hall et le Park Dräi Eechelen accueillent une exposition évolutive et innovante, Waters’ Witness imaginée par Tarek Atoui. Cette création offre une approche sensorielle unique grâce à la combinaison d’éléments visuels et sonores faisant voyager les visiteurs d’Athènes, à Porto, en passant par Beyrouth, Abu Dhabi ou encore Singapour. Ces villes partagent un élément commun qui les unit : la mer. Afin de retranscrire leur atmosphère, diverses disciplines scientifiques se croisent telles que l’histoire, l’anthropologie ou encore la musicologie. À travers cette exposition, l’existence humaine et les réalités environnementales de ces villes portuaires sont retranscrites via des enregistrements sonores qui capturent les murmures de la mer. Outre ces captations sonores évocatrices, ces villes se voient également illustrées par des matériaux caractéristiques, tels que le marbre pour Athènes.  À l’image de la ville portuaire qui est un carrefour de différentes influences, cette exposition immersive se situe à l’intersection de nos sens.  

"À l’image de la ville portuaire qui est un carrefour de différentes influences, cette exposition immersive se situe à l’intersection de nos sens." 

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"Face-à-face": un voyage temporel  

 

L’exposition « Face-à-face » invite les visiteurs à voyager, dans l’espace et le temps, au travers de plusieurs époques ayant marqué l’art moderne. Dans ce face-à-face, deux collections interagissent entre-elles : les avant-gardes modernes du début du XXeme siècle (en Allemagne et en France) et des artistes contemporains venant des quatre coins du monde. Manifestation de la pluralité, ce projet transrégional aborde les mutations artistiques depuis les années 1920 jusqu’à aujourd’hui, mettant en avant ses moments de ruptures. Le visiteur se trouve plongé dans des univers aussi différents les uns que les autres, de par les thématiques et les techniques employées tels que la photographie, la sculpture, l’aquarelle, le dessin ou encore le collage. Cette odyssée artistique nous invite à explorer la forêt obscure et insaisissable d’Emily Bates (The sky is glowing with the setting seun, 2012), à assister à un duel métaphorique sur une plage créé par Beaurin Domercq (Beaurin Domercq, 1998), ou encore à contempler les tropiques mélancoliques de Janaina Tschäpe (Tristes tropiques II, 2015).  

Purgatory by Tacita Dean (1) (1).jpeg

Tacita Dean: entre étrangeté et familiarité  

 

L’exposition présente les œuvres réalisées par Tacita Dean pour le ballet « The Dante Project », chorégraphié par Wayne McGregor. À travers cette exposition, le visiteur fait l’expérience d’une immersion artistique dans la traversée de Dante, où chaque étape se trouve illustrée par une technique différente : le dessin (pour l’Enfer), la photographie (pour le Purgatoire) et le film (pour le Paradis). Un immense dessin à la craie sur tableau noir représentant une chaîne de montagne inversée symblolise l’Enfer (Inferno, 2019). Le purgatoire, se voit représenté par des photographies de jacarandas (Threshold, 2020). Le positif et le négatif de ces dernières ayant été inversés afin de rendre le feuillage de ces arbres verts, au lieu du violet qui les caractérise habituellement à l’arrivée du printemps. Enfin, le paradis se présente sous la forme d’un film (35mn Paradise, 2021), projeté dans le pavillon, où des éléments circulaires et abstraits se succèdent, rendant l’œuvre hypnotique. Par ailleurs, des séries de lithographies représentant des ciels de Los Angeles sont exposées autour du pavillon. Colorées et légères, ces lithographies contrastent avec l’œuvre relative à Dante, laissant au visiteur un sentiment de familiarité, mais aussi d’étrangeté.  

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