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"Une relation bancaire, c'est comme un bon moteur, il faut l'entretenir et en prendre soin pour la préserver", déclare François Masquelier, PDG de Simply Treasury.  

François Masquelier (Simply Treasury) : Prenez soin de vos relations bancaires pour mieux résister à toute crise future

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Optimisation des relations bancaires 

Il semble crucial aujourd'hui de bien dimensionner ses lignes de crédit (engagées) sans exagération inutile. Beaucoup d'entreprises n'ont pas ou peu de lignes engagées. La première mission est de déterminer précisément, sans exagération inutile, la taille de ces facilités de crédit pour faire face à toute crise. C'est à partir de cette structure de crédit que l'on pourra construire de solides relations bancaires ad hoc, dont il faudra tirer le meilleur et offrir en retour des "affaires secondaires" dans une juste proportion. N'oubliez pas qu'il ne faut jamais promettre ce que l'on ne peut pas tenir, et donc ne pas trop s'engager au risque de la désillusion. Tout l'art consistera à partager un gâteau qui ne peut être allongé en parts égales. En s'assurant des lignes de crédit suffisantes, avec une marge de sécurité, on se prépare à la tempête par temps calme.   

 

Il faut aussi digitaliser et automatiser la relation bancaire, en commençant par une connectivité sécurisée. C'est la base d'une relation solide et d'une diminution significative des risques opérationnels et de fraude. L'automatisation reste vertueuse et permet de réduire les coûts. Il faut être agnostique vis-à-vis des banques, les mettre sous pression, mais leur rester fidèle pour obtenir leur soutien dans les pires moments. Il convient également de penser à cocréer avec ses banquiers pour faire partie des changements, en créant son propre avenir. Il est possible pour ceux qui sont proactifs d'obtenir des développements de la part de leurs banquiers, associés à des API ou à d'autres fintechs.   

"Une banque n'est plus un établissement de crédit qui ne peut pas faire faillite."

Peut-être le fournisseur le plus important 

Le banquier est peut-être le fournisseur le plus important de l'entreprise. Il doit être considéré comme un partenaire, plus que comme un simple fournisseur. Considérez-le comme un partenaire à respecter, acceptez qu'il gagne sa vie et ne cherchez pas le dernier carat en termes de frais ou de marges. Cherchez plutôt à maximiser votre relation dans le temps. L'entretien de bonnes relations consolidera ce partenariat vital.  

Le pire n’est jamais certain  

Une banque n'est plus un établissement de crédit qui ne peut pas faire faillite. Depuis la crise financière globale de 2008 et plus récemment, nous avons vu et compris que les faillites bancaires n'étaient pas des illusions. La faillite d'une banque peut arriver malgré les mesures prises par la BCE pour les banques systémiques et malgré les règles de Bâle. On ne peut pas supposer qu'une banque ne fera jamais faillite. La répartition des activités est vertueuse en termes de durabilité et d'atténuation des risques. Les banques restent fragiles. En réduisant le nombre de partenaires et de comptes bancaires, il est possible de réduire les coûts. Lorsque l'on examine le nombre de banquiers, les statistiques et les "meilleures pratiques" semblent souvent montrer qu'il y en a trop. En ajustant le nombre de banquiers, on peut réduire les coûts et augmenter l'efficacité. Nous constatons que de nombreux trésoriers réexaminent leurs relations bancaires afin de les réduire autant que possible. Chaque compte a un coût. Nous parlons de 5 000 USD par compte et par an. Le KYC devient tellement horrible que les banques refusent d'ouvrir des comptes à des clients existants, même s'ils sont bons. Il faut être parcimonieux et n'ouvrir un compte que lorsque c'est nécessaire. En outre, plus de banques signifie plus de connectivité, plus de paperasserie, plus de documents à échanger, de frais à payer, de réunions à organiser ou parfois à endurer. C'est un exercice à faire et à refaire régulièrement. 

 

Une stratégie de relation bancaire claire et définie 

La stratégie bancaire doit également être claire et définie dans la politique de l’entreprise. La "meilleure pratique" serait de limiter le périmètre total à 10 ou 12 banques pour les entreprises multinationales. Toutefois, moins il y en a, mieux c'est (jusqu'à une certaine limite/un certain plancher). Il n'y a certainement pas de normes dans ce domaine et la règle est de les limiter autant que possible en les sélectionnant avec soin. La règle est de calculer comment optimiser le nombre de banques, sans exagérer, pour les satisfaire toutes en "side business". Le plus souvent, la dette et le nombre de banques qui la financent sont les critères de détermination pris en compte pour dimensionner le groupe de banques clés. Cette analyse doit être faite avec rigueur pour optimiser la performance de ses partenaires bancaires, car elle est le gage de la fidélité et de la pérennité. 

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