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Frank Jons: Explosions chromatiques ! 

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Il aurait pu finir partner dans une firme d’audit, mais un entretien d’embauche l’a convaincu de suivre sa véritable vocation : la peinture. Interview. 

Peux tu présenter ton itinéraire en quelques mots ? 

J’ai fait des études qui devaient me mener à l’expertise comptable. Finalement pendant 7 ans j’ai mis en place des systèmes de gestion de trésorerie dans des entreprises, notamment chez Coopers et Lybrand, l’ancêtre de PwC. A l’époque je peignais la nuit et principalement pour les amis. Ma peinture était plutôt scolaire. A la suite d’un entretien houleux avec une personne de la DRH pour un nouveau job, j’ai décidé d’être artiste. C’était un acte rebelle !! Une réaction de sale gosse finalement. A partir de ce moment mon engagement dans ma peinture a été total. Et même si parfois c’est un peu rock and roll, je n’ai jamais regretté ce choix. Je suis arrivé au Luxembourg à la fin de l’année 2000, après avoir passé 8 mois en camping car à travers les Etats-Unis et le Canada avec ma femme et notre premier fils, qui avait 7 mois au moment du départ. Ma peinture a vraiment pris son envol lorsque j’ai eu la chance d’être sélectionné au salon du CAL (Cercle Artistique de Luxembourg) en 2001. A partir de là, les expositions et les projets se sont enchaînés. 

« A la suite d’un entretien houleux avec une personne de la DRH pour un nouveau job, j’ai décidé d’être artiste »

Quels sont les artistes et les œuvres qui t’inspirent ? 

Le premier artiste qui m’a inspiré est Maurice Estève. Je crois que c’est d’ailleurs un peintre qui a été beaucoup collectionné ici au Luxembourg. Son exposition au Grand Palais en 1986 a été vraiment une révélation pour moi. Sa manière toute particulière de traiter la couleur et la sagesse qui semblait émaner de cet homme me fascinait. Il y a eu d’autres peintres bien sûr - Poliakoff, Kandinsky, De Staël, Hockney -, mais Estève est à l’origine de mon entrée dans cette aventure de la peinture. Depuis je me sens proche de deux autres artistes, surtout à travers la vision qu’ils ont de l’acte créatif : Fabienne Verdier et Pierre Soulages. Cela fait bien longtemps que je ne m’inspire plus des artistes, car il est important de suivre sa propre trace, d’aller chercher au plus profond de soi même ce que l’on souhaite raconter. Je crois que c’est finalement plutôt la nature qui m’inspire et que c’est lors de mes trails que je pratique en montagne depuis quelques années que je vais puiser mon inspiration et que je me reconnecte à l’univers. 



Quel effet souhaites-tu produire avec tes œuvres ? 

Ce qui important pour moi est de transférer toute l’énergie qui est en moi sur la toile. Je crois que c’est pour cela que les gens aiment ma peinture. Pour l’utilisation toute particulière que je fais de la couleur. Je sais qu’elle fait du bien, car je l’entends souvent. Je suis une sorte de cuisinier de la couleur. Depuis toutes ces années j’écris finalement une sorte de journal intime qui est le reflet de mes émotions. Ce que je suis se trouve dans ma peinture. Je ne triche pas, contre vents et marées je trace ma route. 

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I love you so

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Getting away with it

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La belle surprise

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