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Michael Jackson (Mangrove Capital Partners) : ICO et démocratisation de la levée de fonds

Partner chez Mangrove Capital, Michael Jackson estime que les sociétés de capital-risque comme Mangrove Capital Partners doivent s’adapter aux nouvelles tendances en matière de levée de fonds - (Iinitial Ccoin Oofferings (ICO) ou le crowdfundingfinancement participatif. , par exemple), et sSelon lui, le Luxembourg possède les capacités requises pour devenir un plateformeôle de fonds de cryptomonnaie. Cet article se base sur l’entretien de Michael Jackson réalisé avec la LPEA pour son magazine Insight/Out.

Comprendre la révolution des ICO


Ces deux dernières années ont été marquées par une explosion des ICO, d’abord utilisés comme un moyen de lancer des cryptomonnaies, puis de plus en plus comme un outil de levée de fonds par un nombre grandissant de start-up. La popularité des ICO suscite des craintes chez les régulateurs du monde entier et a déclencheé une campagne de rejet répression sur certains grands marchés comme la Chine. Ailleurs, et notamment dans l’UE, les autorités financières semblent plus enclines à renforcer le contrôle des transactions et des fournisseurs afin de protéger les investisseurs et de réduire le risque de criminalité financière. Pour autant, Michael Jackson, partner chez la société luxembourgeoise Mangrove Capital Partners, estime que le nombre d’ICO va continuer de croître car « c’est une façon très efficiente pour les entreprises de lever des fonds » – parfois même plus efficiente que l’apport de capital-risque, reconnaît-il. Si les ICO permettent aux entrepreneurs d’accéder à un marché plus important, Michael Jackson souligne que le secteur du capital-risque reste opaque. En effet, , que le nombre de fonds demeure relativement modéré et que les opérations se révèlent laborieuses et chronophages.

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« Les banques pourraient être les grandes perdantes de cette évolution. »”

 

ICO et investisseurs particuliers


Michael Jackson estime que l’émergence des ICO contribue à un processus de démocratisation de la levée de fonds pour les petites et nouvelles entreprises, qui offrira de nouvelles opportunités aux institutions et investisseurs fortunés ayant accès aux véhicules d’investissement en capital-risque, mais aussi à un éventail plus large d’investisseurs potentiels notamment des clients, employés, membres de la famille et autres soutiens. Selon lui, les grands perdants de cette évolution ne seront peut-être pas les capital-risqueurs ou les plateformes de financement participatif, dont le rôle devrait au contraire croître, mais les banques, qui constituent actuellement la principale source de financement des petites entreprises. Il prévoit également une actualisation nécessaire du cadre réglementaire en matière d’investissement dans les petites entreprises, ce qui les soulagerait au moins de certaines charges et restrictions administratives imposées par la législation (MiFID II par exemple). « Pourquoi ne disposons-nous pas en Europe d’un système pour les petites levées de fonds, puisque des quantités astronomiques d’argent dorment sur des comptes bancaires qui ne génèrent aucun intérêt pour les épargnants, qui aimeraient investir une partie des quelques milliers d’euros qu’ils possèdent dans des projets portés par des personnes de leur connaissance et en qui elles ont confiance ? », se demande Michael Jackson.

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Appel à l’action pour l’industrie du capital-risque

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Selon lui, l’industrie du capital-risque n’a fondamentalement pas changé depuis son apparition aux États-Unis au début des années 1970, ou depuis sa propagation en Europe quelques décennies plus tard., et l Le processus actuel de levée de fonds reste inefficient tant pour les investisseurs que pour les entrepreneurs. Les firmes comme Mangrove doivent remettre en cause leur modèle économique et même leur existence si elles veulent prouver qu’elles restent pertinentes et sources de valeur. Inévitablement, poursuit-il, le secteur devra adopter des évolutions telles que la tokénisation et s’attaquer aux questions telles que l’investissement dans des actifs autres que les actionsl’equity - (ce qui nécessitera une évolution majeure des mentalités de la part des institutions de type compagnies d’assurances et fonds de pension). Le Luxembourg peut jouer un rôle clé de centre mondial des fonds de cryptomonnaie, avance Michael Jackson : « Nous bénéficions d’un bon environnement de fonds, d’une infrastructure composée de conservateurs dépositaires et de comptables, jusqu’auà risk management la gestion du risque et,  aux data centers de pointe, d’une Bourse qui pourrait développer un concept de mini-cotation et d’une autorité de régulation ouverte. Nous disposons de la souplesse nécessaire pour le faire : il nous faut juste trouver le bon cadre.

 


 

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