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Stéphane Pesch (LPEA) : Le nouveau visage du Private Equity 

Alors que le Private Equity (PE) et le Venture Capital (VC) prospèrent au Luxembourg, Stéphane Pesch, CEO de la Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association (LPEA), explique comment la LPEA est devenue un forum précieux permettant à ses membres de partager leurs idées et leurs points de vue avec leurs pairs ainsi qu'avec le gouvernement luxembourgeois et les institutions publiques. 

 

Pouvez-vous décrire votre association en quelques mots ? 

La LPEA a été créée en 2010 par des visionnaires anticipant que les investissements alternatifs, y compris les stratégies de Private Equity et de Venture Capital, représenteraient le prochain grand succès de la plateforme luxembourgeoise des fonds d'investissement. Les 338 membres de la LPEA se répartissent en trois catégories : les membres effectifs, qui sont des General Partners (GPs), des Limited Partners (LPs) et des Family Offices. Deuxièmement, nous rassemblons des membres associés, comprennant des prestataires de services et des conseillers tels que des banques dépositaires, des gestionnaires de fonds alternatifs, des administrateurs de fonds, des cabinets d'audit et d'avocats, des experts fiscaux et des consultants. Enfin, les membres affiliés sont représentés par des administrateurs non-exécutifs ayant des mandats en Private Equity, des entrepreneurs et fondateurs d'entreprises innovantes ainsi que des spécialistes indépendants en Private Equity. 

 

"La démocratisation du Private Equity permettra à de nouveaux acteurs d'accéder aux classes d'actifs privés", Stéphane Pesch

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Quelle est la mission de votre association ? 

L'objectif principal de notre association est de représenter, défendre et promouvoir les intérêts de nos membres et des industries PE/VC. La première mission de la LPEA englobe la gestion des affaires publiques et la défense des intérêts, en coopération avec les représentants des autres associations financières, avec lesquels nous échangeons sur les dernières directives et évolutions réglementaires. Nous partageons ainsi nos points de vue avec les autorités et certaines entités publiques. Nous assumons également une mission de « thought leadership ». Parallèlement à notre conférence phare annuelle, la LPEA Insights, nous avons lancé plus de 25 comités et clubs techniques – composés de membres de la LPEA et d'experts de l'industrie – abordant les dernières tendances et évolutions. Les sujets vont du juridique à la fiscalité et incluent également des questions opérationnelles, en se concentrant sur différentes stratégies d'investissement ainsi qu'en analysant les derniers développements ESG. Notre troisième mission est l'attraction des talents. Au cours des deux dernières années, nous avons développé une académie de formation spécialisée et organisé deux salons de l'emploi dédiés. Nous avons également ouvert un club RH où les professionnels échangent sur leurs besoins et les profils les plus en vogue. 

 

Quelles grandes tendances voyez-vous émerger en Private Equity ? 

Les tendances les plus récentes englobent l'acceptation plus large de l'innovation technologique et la «démocratisation» du Private Equity qui permet à de nouveaux acteurs d'accéder à des classes d'actifs privés via des produits, des véhicules ou des plateformes spécifiques, aux côtés des investisseurs institutionnels et professionnels traditionnels. De nos jours, les nouveaux acteurs du secteur incluent également plus de Family Offices (beaucoup étaient déjà actives dans le domaine), des banquiers privés, des gestionnaires de fortune et des assureurs qui ont fortement augmenté leur part dans les actifs privés au cours des dernières années en raison d'une forte demande de leurs clients. Les plateformes numériques et les innovateurs proposent des solutions digitales qui, par exemple, facilitent l'intégration des clients, aident à identifier les opportunités prometteuses grâce à des outils basés sur l'IA, optimisent les rapports et les livrables administratifs, rendent l'ensemble de l'industrie plus axée sur les données ou les rendent accessibles (via des API) et automatisent également les workflows opérationnels. Les structures « off the shelf » permettent une expérience et une exposition assez personnalisées au PE/VC, qui, dans certains cas, peuvent même être étendues à des clients au profil plus « retail ». La refonte de la structure des fonds européens d'investissement à long terme (ELTIF) est également en cours et pourrait représenter un catalyseur très intéressant, une solution pour faire face à cet appétit accru. Des startups luxembourgeoises aux technologies inspirées fleurissent également depuis quelques temps et ont déployé leurs produits avec succès, preuve supplémentaire que le Luxembourg renforce encore sa position d'écosystème innovant et de hub PE/VC plus transversal proposant des solutions structurantes efficaces, le bon état d'esprit entrepreneurial et de nouvelles opportunités. 

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