Vincent Bechet (LuxReal)
Grand-Duché, l'immobilier XXL
Rassemblant les principaux acteurs de l'immobilier luxembourgeois, LuxReal constate que le Luxembourg attire de plus en plus d'investisseurs majeurs du secteur. Et les perspectives incitent à demeurer optimiste, selon Vincent Bechet, le président de l'association.
Pouvez-vous présenter LuxReal en quelques mots ?
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LuxReal, autrement dit Real Estate Association, que dirige un conseil d'administration de 14 membres, rassemble depuis 2009 de nombreux adhérents représentant tout ce que l’écosystème de l’immobilier luxembourgeois peut compter d'acteurs majeurs. S’y côtoient tant des fonds d’investissement que des cabinets d’avocats spécialisés, des courtiers internationaux et luxembourgeois, des spécialistes des cabinets d'audit du « big4 », des architectes, des développeurs, des hauts cadres des banques. Une série de forums spécialisés et d’événements festifs rythment l’année de l’association. Des manifestations que l'on ouvre généralement aux non-membres, favorisant ainsi un brassage continu de différents horizons professionnels. A ce jour, LuxReal présente à son actif une cinquantaine de forums, séduisant un grand nombre d’intervenants internationaux et nationaux de haut niveau, accueillis à chaque fois dans des sites exclusifs. Ces rendez-vous visent à couvrir la diversité de l’industrie immobilière et satisfaire la diversité des attentes. LuxReal se veut un lieu ouvert à tous les professionnels du secteur.
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« Développement économique continu et taux d'intérêt toujours bas : tout semble réuni pour les investisseurs continuent d'opter pour le Grand-Duché... »
Quelles sont les spécificités du marché de l'immobilier au Luxembourg ?
Le Grand-Duché de Luxembourg s’appuie principalement sur deux atouts : d’une part une économie en pleine ébullition, considérée comme l’une des meilleures élèves de la zone euro et d’autre part, une croissance démographique la plus importante de toute l’Union. Ces deux facteurs combinés provoquent une croissance permanente de l’immobilier en général emmenée par l’explosion des volumes en gestion des fonds provenant des activités de private equity (ou capital-investissement), mais aussi de family office (ou gestionnaires de fortune), des assurances, des fintech, etc. Aussi faut-il noter que l’immobilier résidentiel, qui accompagne la croissance démographique avec un retard structurel, génère des hausses de prix constantes depuis plusieurs années.
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Quelles sont les perspectives du secteur immobilier pour les cinq prochaines années ?
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La capitale du Grand-Duché, bien que possédant la taille d’une petite ville de province, a développé un marché immobilier tertiaire – essentiellement des bureaux - comparable à celui de Dublin. De ce fait, Luxembourg se positionne maintenant sur la carte des grands fonds d’investissements et des grands assureurs internationaux.
Globalement, les acteurs économiques et les analystes affichent une très bonne confiance envers le « business model » luxembourgeois. Ce modèle démontre la capacité du Grand-Duché à s’adapter à un monde où la transparence s'avère désormais un élément clé. Il en résulte que les années qui viennent peuvent s'appréhender avec sérénité. D'une part, la bonne santé de l’immobilier découle du développement économique, et d’autre part, aucun analyste ne voit une remontée brutale des taux d’intérêt ce qui devrait maintenir un afflux important des capitaux en recherche de rendement dans ce secteur.
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