
Marc Payal (APSI) : Le succès de l’automatisation dans les entreprises.
En peu de temps, la ‘Robotic Process Automation’ (RPA) est devenue un sujet clé pour beaucoup d’entreprises, car elle leur permet de gagner en efficience. Contrairement aux idées perçues, la RPA implique bien plus les analystes métiers que les services informatiques.
L’automatisation n’a pas qu’une dimension IT
L’arrivée de technologies performantes en automatisation a mis en lumière de belles opportunités d’optimisation de tâches manuelles, souvent couteuses voire même en inadéquation avec les objectifs de l’entreprise. Même si les aspects technologiques sont importants, ils ne suffisent pas, à eux seuls, à assurer un réel bénéfice sur le long terme. Il ne faut surtout pas sous-estimer l’importance des aspects « fonctionnels ». L’identification des processus à automatiser, la définition des cas de test, le calcul des retours sur investissements ou encore la communication au sein de l’entreprise sont autant de compétences indispensables pour le succès d’un projet en automatisation.

Comment réussir un projet en RPA ?
L’expérience montre qu’un des plus importants critères de réussite des initiatives d’automatisation est lié à bonne communication avant le démarrage du projet, afin de réduire d’éventuelles craintes qui pourraient exister. Ensuite, il est conseillé de bien définir les rôles et responsabilités des différents intervenants, toujours dans un esprit de collaboration. Par exemple, au niveau des compétences métier, l’équipe comptera un « Champion RPA » qui favorisera l’adoption de la RPA dans l’entreprise et garantira un « pipeline chargé ». On pourra retrouver également un ou plusieurs analystes fonctionnels qui dresseront la cartographie des processus de l’entreprise, assureront la mise à disposition d’une documentation complète et créeront les cas de tests. Ce sont eux également qui évalueront l’intérêt d’automatiser chaque processus ainsi que leur priorité dans la file d’attente.
"Dans beaucoup de cas, la RPA devient l’assistant de l’humain."
Marc Payal, Managing Director, Fujitsu Technology Solutions
À la recherche du meilleur retour sur investissement
Pratiquer l’automatisation à l’échelle de l’entreprise a surtout un intérêt si chaque action est motivée par l’atteinte d’un retour sur investissement. Ce dernier peut se mesurer de différentes manières. Le plus souvent, ce sera l’aspect financier qui sera le moteur principal, car il est facile à calculer. Cependant, d’autres motivations peuvent exister, et notamment la prise en charge de processus de migration liés à un nouveau cadre légal, l’amélioration du service aux clients, l’optimisation du confort des utilisateurs, etc. Le retour sur investissement n’est donc pas toujours purement financier, mais cet aspect aura toujours un impact sur la priorisation. Il est, en effet, nécessaire de lancer en priorité les initiatives qui conduiront le plus rapidement possible à l’amortissement de la solution.
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