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Michael Burch (ING): La durabilité au centre

Un an après son arrivée au Luxembourg, Michael Burch, CEO et Country Manager finalise une stratégie ambitieuse pour permettre à la firme aux couleurs vitaminée de saisir les nombreuses opportunités d’un monde en pleine transformation. Interview.

Qu’avez-vous appris pendant ces 12 premiers mois au Grand-Duché ? 

 

Tout d’abord, j’aime beaucoup la combinaison unique du Luxembourg – international mais à taille humaine – et j’apprécie la manière très naturelle adoptée ici pour nouer des contacts, amorcer des conversations et développer des relations sur le long terme. Je pense d’ailleurs avoir pleinement saisi l’importance du réseau : il faut s’adresser aux bonnes personnes et apprendre à les connaître. Dès mon premier jour à Luxembourg, je me suis senti vraiment bien accueilli. Aussi, le fait de siéger au conseil de la Bourse et de l’ABBL où je préside le comité « Retail » me permet dès le de bénéficier d’une combinaison entre l’écoute, l’apprentissage, l’influence et la participation à la définition de priorités pour le pays et ING. D’ailleurs, j’ai vite compris qu’il fallait rapidement adopter la « culture orange ». ING est dotée d’une culture d’entreprise forte basée sur l’initiative, la collaboration et le consensus dans un groupe fonctionnant sur une approche matricielle. Ceci m’a incité à développer mon réseau tous azimuts : dans le comité exécutif, auprès de mes collègues mais également à Amsterdam et au niveau des fonctions clés. 

« Le contexte actuel génère de nombreuses opportunités pour un groupe comme le nôtre, fort d’une culture extrêmement entrepreneuriale » 
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Pensez-vous que la mise en place d'une règlementation appropriée peut favoriser et favorisera l'adoption des services de crypto-actifs et de la technologie DLT par les institutions financières traditionnelles ?  

 

Les pays européens ajustent progressivement leur réglementation pour répondre à l'émergence des crypto-actifs. Prenons l'exemple de la Suisse qui, il y a quelques années, a mis en place une loi spécifique sur la technologie des registres distribués (DLT). Cette initiative a dynamisé l'écosystème des actifs numériques du pays, donnant naissance à de nombreuses entreprises leaders dans le domaine des crypto-actifs, incluant des bourses d’actifs digitaux réglementées, des banques spécialisées dans la cryptomonnaie et des fournisseurs de technologies de pointe. 

Quelle stratégie allez-vous appliquer dans les prochains mois ? 

Je pense que j’ai été recruté pour faire bénéficier ING de mon expérience internationale en matière de gestion d'actifs, de banque privée, de gestion de patrimoine et de banque de détail. Depuis mon prise defonction, j'ai consacré beaucoup de temps à comprendre les attentes de chacun : nos clients, mes collègues ici à Luxembourg mais aussi à l’étranger ainsi que les membres du conseil au niveau international. Nous bénéficions désormais de nombreux enseignements pour exposer et appliquer nos plans pour l’avenir. Quels opportunités et risques identifiez-vous pour le Luxembourg en général et ING en particulier ? 

Le contexte géopolitique et économique ponctué entre autre par des vagues réglementaires successives, l’inflation, la hausse des taux d’intérêts et la guerre en Ukraine obligent le Luxembourg et les banques à démontrer leur capacité de résilience. Ce contexte génère également de nombreuses opportunités pour un groupe comme le nôtre, fort d’une culture extrêmement entrepreneuriale.  

 

Par exemple, la transition verte est à la fois un défi et une opportunité. En effet, le développement durable est au cœur de ce que nous faisons chez ING, car nous pensons avoir un rôle à jouer dans la définition de nouvelles pratiques commerciales.Nous sommes fermes à l'égard de certaines industries (nous nous sommes retirés de  toutes nouvelles explorations pétrolières et gazières) et en même temps nous souhaitons continuer à travailler avec nos clients en les  soutenant dans leur transition écologique.Lorsqu'il s'agit de relever de tels défis, nous dépendons plus que jamais d'une action unie et collective pour obtenir un changement réel et positif. Je pense que le positionnement « vert » du Luxembourg va attirer de nombreux investisseurs. Le pays doit multiplier ce type d’initiatives à forte valeur ajoutée. 

La future réglementation européenne, Markets in Crypto Assets (MiCA), votée en avril de cette année, promet d'apporter une clarté réglementaire et une orientation à l'industrie des services financiers liés aux crypto-actifs. Cette évolution bénéficiera non seulement au Luxembourg, mais également à l'ensemble du secteur financier européen. 

 

Fort de sa réputation en matière d'innovation et d'un environnement réglementaire propice, le Luxembourg se positionne comme un terrain d'accueil privilégié pour les nouvelles entreprises et les investissements dans le domaine des crypto-actifs. En capitalisant sur ses forces en matière de finance et d’innovation, le Luxembourg est en passe de devenir un acteur clé de l'industrie en plein essor des crypto-monnaies. 

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Un autre défi spécifique au Luxembourg est sa dépendance vis-à-vis des frontaliers et expatriés : comment continuerons-nous à attirer des talents compte tenu de l'augmentation du coût de la vie et des nouvelles préférences en matière de travail à distance?

 

Je suis impressionné par le niveau d’expertise dans notre entreprise, composé de nombreuses nationalités, tant résidentes que non-résidentes : leur engagement et leur motivation sont inégalés. 

 

Le passé prouve que le Luxembourg a toujours été capable de se réinventer et de relever de nouveaux défis. Je suis convaincu qu'en travaillant ensemble, nous pouvons faire en sorte que le Luxembourg reste un acteur international de premier plan. 

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