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Salva Barberio (Red Beef / Le Grand café) : le confident 

  

Le meilleur ami de Stéphanie Jauquet parle vite, passant souvent d’une idée à l’autre sans finir sa phrase, mais il fait mouche à chaque fois. Aujourd’hui à la tête de 3 restaurants, il a accumulé en 23 années l’expérience et la verve des autodidactes. Interview. 

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"La volonté ne suffit plus."

Comment définissez-vous votre relation avec Stéphanie ? 

Je ne la définis pas. Je ne définis pas Stéphanie non plus. J’ai peu d’amis, mais ils cumulent autant de qualités que de défauts ! Nous avons appris à nous apprécier sans nous poser de questions. Notre tribu compte 6 membres provenant de différents domaines qui s’aiment tous et vivent leur passion. Si nous nous rencontrons à deux, nous parlons des 4 autres ! Business, amour, vacances... Nous partons d’ailleurs chaque année ensemble. Cela dit, Stéphanie et moi avons été associés, donc nous partageons des affinités particulières, tant personnelles que professionnelles. J’ai obtenu par exemple le bâtiment du «â€¯Grand Café » grâce à elle et lorsque nous avons lancé le restaurant à la Cloche d’Or, nous avons appris à gérer jusqu’à 400 clients sur un service. Cela reste la meilleure et la pire expérience de ma vie. La machine à bons en cuisine imprimait tellement vite que nous ne parvenions pas à séparer les bouts de papier ! 

  

"J’ai ouvert une boutique Swarowski car je vendais des saucissons que je n’arrivais pas à acheter."

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Quel rôle jouez-vous personnellement dans la tribu ? 

Salva Barberio  : Lorsque j’ai démarré, mes parents ont hypothéqué leur maison. Je déconseille de procéder ainsi car le risque pèse trop lourd.  J’avais tellement à perdre que je me suis surprotégé en faisant appel à des experts. J’ai acheté les meilleurs conseils et appris mes leçons. Aujourd’hui, je mets ces enseignements au service de mes amis. J’ai déjà vendu des entreprises et je n’ai jamais eu un seul conflit avec un employé ou l’administration, ni au Luxembourg, ni en France. 

  

Stéphanie Jauquet  : Je suis toujours impressionnée par la passion de Salva et par sa capacité à jongler avec tous les aspects du business avec aisance. Il peut lire un bilan en un clin d’œil et maîtrise autant les levées de fonds que la fiscalité ou des aspects plus granulaires de notre métier. 

  

Salva Barberio : Stéphanie m’a conseillé pour la décoration lorsque j’ai démarré le Red Beef. La seule vraie difficulté pour nous consiste à trouver et garder le personnel. Pour le reste, je pense que l’administration se durcit un peu au Luxembourg, mais l’entreprenariat ici reste facile, accessible et léger. Il n’est plus possible de démarrer sans apport, comme nous l’avons fait tous les deux. La volonté ne suffit plus. Mais bon, dans notre tribu, l’union fait la force. Tout se passe entre nous et au stade où nous en sommes, la difficulté d’entrée dans de nouvelles affaires représente une plus-value pour nous. 

  

Comment a évolué le monde de la restauration au Luxembourg ? 

Salva Barberio : Il s’est professionnalisée. J’observe de moins en moins d’ouvertures émanant de businessmen à succès voulant s’acheter un hobby. Je préfère d’ailleurs voir s’installer d’autres professionnels car cela élève le niveau général et tout le monde devient gagnant. Pour que ce mouvement s’accélère, la magie doit revenir ! Les autorités, les banques et les propriétaires des bâtiments doivent croire aux gens et accepter de prendre moins de garantie. En France par exemple, lorsque la BPI intervient, la banque n’a pas le droit de prendre plus de 50% de garantie. Or il faut toujours se souvenir que «â€¯si ce n’est pas finançable, ce n’est pas vendable ». 

  

Comment vous êtes-vous diversifié dans les boutiques Swarowski ? ​

Salva Barberio : J’avais ouvert une épicerie à Thionville. J’ai commencé à sélectionner d’excellents jambons et des saucissons que nous goûtions méticuleusement en famille. Lorsque j’ai voulu les goûter à nouveau un mois plus tard, le goût avait changé. Je me suis dit : «â€¯Quelle galère, j’ai un magasin pour vendre des saucissons que je n’arrive pas à acheter ». En face, une boutique Swarowski fermait. J’ai acheté quelques bijoux pour décorer les sachets de nos bonbonnières : les clientes me prenaient pour un bienfaiteur ! J’ai contacté la marque et transformé mon épicerie en boutique Swarowski. La première d’une longue série ! 

  

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