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Tonika Hirdman (Fondation de Luxembourg) : Ne pas confondre philanthropie et charité

Tonika Hirdman, sa directrice générale, montre comment la Fondation de Luxembourg assiste les philanthropes, parmi lesquels beaucoup d’entrepreneurs prospères.  Ils font face à des obstacles surprenants quand ils veulent faire don de leur patrimoine à des personnes et à leurs vies, par des investissements structurés à long. 

 

Donner commence à la maison

 

Reconnue d’utilité publique, la Fondation de Luxembourg a été créée par l'Etat luxembourgeois et l'Oeuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte. Selon son optique, sa mission consiste à encourager les dons philanthropiques à long terme sur la base d'une approche structurée. Pour Tonika Hirdman,"La philanthropie consiste à se montrer attentif aux besoins des autres. Elle représente un investissement dans les personnes et dans les vies". L’année 2020 a pris un tour particulier, avec un besoin plus important d'aides d'urgence, notamment dans les secteurs de la santé et de la recherche. Les dépenses ont augmenté de 10% à la suite de la pandémie de Covid-19. La Fondation de Luxembourg a lancé la Fondation Covid-19 au début de la crise sanitaire.  Elle a reçu, à ce jour, près de 1,4 million d'euros de dons de personnes privées et d'entreprises luxembourgeoises et européennes. En canalisant ces fonds vers des bénéficiaires locaux et internationaux, la Fondation Covid-19 a pu répondre à des besoins pressants et à plus long terme, tels que la livraison d'équipements de protection, le transport aérien d'urgence pour les patients et le soutien aux toxicomanes, aux sans-abris et aux victimes de violence domestique.

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“La philanthropie consiste à se montrer attentif aux besoins des autres. Elle représente un investissement dans les personnes et dans les vies .”

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Le "pourquoi" du don

 

Selon Mme Hirdman, il existe diverses raisons de s’engager dans la philanthropie. Par exemple, la fondation a constaté une augmentation du nombre d'entrepreneurs souhaitant donner en retour à la communauté, en offrant aux autres les mêmes opportunités que celles dont ils ont bénéficié. D'autres y voient le partage d'une passion, comme ouvrir leur collection d'art au public pour que d'autres en profitent. Beaucoup de philanthropes désirent laisser un héritage, une empreinte sensible au-delà de leur propre vie. Il peut s'agir de transmettre des valeurs familiales et d'apprendre à leurs enfants à se construire une conscience sociale. Et pourquoi le Luxembourg ? Si les incitations fiscales ne constituent pas la principale raison de s'engager dans la philanthropie, elles permettent néanmoins de donner davantage. Le Luxembourg jouit d'un environnement économique et politique stable et favorable sur le plan fiscal, et offre une base solide pour s'impliquer à long terme dans la philanthropie.

 

 

Vous ne pouvez pas l'emporter avec vous

 

Le magnat américain Andrew Carnegie a cherché à faire don de son impressionnante fortune avant de mourir. Mais il avait sous-estimé les difficultés à surmonter, avouant : "Distribuer de l’argent judicieusement se révèle plus difficile que de le gagner d’abord". Pourtant, Tonika Hirdman identifie quelques principes clés pour léguer sa richesse, quand on s’y est déterminé. Selon elle, les candidats bienfaiteurs doivent bien connaître et comprendre les causes et les organisations avec lesquelles ils souhaitent s'engager. Evaluer la gouvernance de ces organismes et leur capacité à exécuter des projets avec les fonds disponibles revêt une importance capitale. Les philanthropes doivent appréhender l'impact de leurs dons et garder en tête les résultats visés, tout en mesurant les progrès réalisés par rapport à ces objectifs. Les intérêts et les motivations des donateurs doivent idéalement porter sur les causes les plus sensibles, afin de rendre l’engagement plus pertinent.

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