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La viande sans ses inconvénients

De la fiction à la réalité, l’agriculture cellulaire vient de franchir un nouveau pas avec l’inauguration par Upside Foods de son premier centre de production pilote. Financée par quelques grands noms, comme Bill Gates ou Richard Branson, la société californienne vise d’abord le marché américain, mais ne cache pas ses ambitions planétaires.

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Des boulettes aux fruits de mer


Volaille, poisson ou bœuf ? Aucune substance  ne semble résister à la nouvelle manière de produire de la viande. Précurseur de la technique, Memphis Meats parvenait à fabriquer des boulettes de viande dès 2016, à partir de cellules animales. Poulet et canard arrivaient à leur tour en 2017. Devenue « Upside Foods », la compagnie continue d’élargir le spectre de ses recherches. Son usine pilote d’Emeryville, également centre d’ingénierie et d’innovation, pourra réaliser n’importe quelle espèce de viande, de volaille et de fruits de mer, directement au départ de cellules. Elles sortiront des chaînes en format haché ou découpé. Des locaux ont été prévus pour l’inspection sanitaire et les contrôles de qualité. L’administration américaine avait établi en 2018 un cadre réglementaire ouvrant la voie à la commercialisation de ces produits.

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« Nous allons apporter dans les assiettes une viande plus abordable, plus durable… et plus goûteuse », Uma Valeti, CEO et fondateur d’Upside Foods,


Des cellules, pas des massacres d’animaux


La jeune société considère l’agriculture cellulaire comme l’une des plus grandes inventions disruptives dans l’histoire de l’humanité. Ce que nous mangeons dit beaucoup sur notre nature profonde, et renoncer à cette culture paraît tout simplement inacceptable pour beaucoup d’êtres humains. Conserver la même alimentation en éliminant ses inconvénients semble dès lors très séduisant. Deux problèmes majeurs se posent à l’évocation de la filière traditionnelle : le bien-être animal et la protection de l’environnement. Upside Foods affirme justement conduire vers « un monde dans lequel la viande vient de cellules animales et pas de massacres d’animaux ». La planète comptera dix milliards de bouches à nourrir à l’horizon 2050.

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Comme de la bière ou du yaourt

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« Nous allons apporter dans les assiettes une viande plus abordable, plus durable… et plus goûteuse », assure le CEO et fondateur d’Upside Foods, Uma Valeti. Il garantit que par son goût et sa texture, la chair de culture ne comporte pas de différence avec celle d’élevage. « Le processus ressemble à brasser de la bière ou fabriquer du yaourt. La filière traditionnelle met en péril l’environnement, le bien-être animal et même la santé humaine. Ces problèmes, nous allons pouvoir les résoudre grâce aux partenaires que nous avons réunis autour de nous. Ce groupe nous aidera à accélérer nos progrès rapidement. » Le consommateur n’aura plus longtemps à attendre avant de pouvoir en juger. La qualification du produit et son étiquetage restent un enjeu majeur pour les distributeurs.

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