Victor Buck Services :
la dématérialisation à valeur probante.
Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur l'archivage électronique, la dématérialisation à valeur probante progresse lentement, mais inexorablement. Une interview de Jean-Denis Diet et Sebastien Poggi.
Quel a été l'impact de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi d’archivage électronique ?
Sebastien Poggi : La loi a été très attendue. Le jour même de la publication du règlement en juillet 2015, un client a appelé pour demander s'il pouvait détruire sa salle d'archivage. Cela dit, malgré l'entrée en vigueur de la loi, les choses avancent lentement. L'archivage électronique sera bientôt une commodité. Face à plusieurs initiatives européennes en cours, le Luxembourg peut être novateur et devenir un coffre-fort numérique.
Jean-Denis Diet : Pour être certifié PSDC, une société telle que VBS doit répondre à un audit effectué par une société de certification spécialisée. À ce jour, une seule société de certification existe car l'effort et le coût sont très importants. De l'autre côté, des entreprises telles que VBS sont candidates à la certification : commercialement, la difficulté réside dans le fait de ne pas savoir si d'autres exigences seront ajoutées ou retirées ultérieurement, celles-ci ayant un impact inévitable sur les coûts de la solution proposée.
Concrètement, quelles sont les attentes des clients qui vous contactent ?
JDD : Il est nécessaire d'incorporer la réflexion sur l'archivage dans les flux métiers, pour faire en sorte que ce processus devienne automatique. Cela permet ensuite d'extraire les données, de les agréger, de les classer et de les restituer facilement. Aujourd'hui, nous dématérialisons et stockons déjà des millions de documents qui entrent dans le cadre de la loi avec une sécurité juridique importante : seul le "tampon“ PSDC manque. En effet, le papier restait jusqu’à présent la preuve parfaite alors que le papier vieillit mal et que certains documents mal conservés partent en miettes. Un point crucial pour avancer consiste à favoriser la portabilité de la valeur juridque : celle-ci doit être utilisable à l'étranger. Je pense en particulier à des clients actifs dans l'assurance vie.
SP : Les clients attendent également de la rapidité et une migration fluide des données et des processus métiers. L’accessibilité aux documents archivés doit être rapide, simple et efficace. Nous devons être prêts à répondre aux questions concernant le statut ex-ante des documents. Concrètement, le client et VBS doivent préparer trois étapes très simples : la sélection des documents à transformer, leur traitement et les recherches ultérieurement dans ce stock d'informations.
"Un point crucial pour avancer consiste à favoriser la portabilité de la valeur probante".
Quelles opportunités identifiez-vous pour le Luxembourg en général, et VBS en particulier ?
SP : Le Grand-Duché peut devenir la référence dans le domaine des “coffre-forts numériques”, du Big Data et du Big Document avec un service de stockage et des infrastructures performants. VBS se positionne comme un acteur majeur dans ce domaine grâce à son approche centrée sur la gestion et la distribution de l’information sensible au travers des documents de ses clients. Compte-tenu de nos partenariats et du profil de nos clients, de nouvelles opportunités se présentent grâce au PSDC pour étendre notre palette de services sur un cycle de vie à 360°. Il s'agit de la suite logique : imprimer, distribuer, extraire, numériser, archiver, restituer, imprimer. Regardez notre logo: il indique "Shaping information"!