Marie Bourlond, Laurent Moser et Vincent Salzinger Laurent Moser (ALCO) : collaboration et compliance
Selon, Vincent Salzinger, Marie Bourlond et Laurent Moser, Co-présidents de l'ALCO, l’agent de conformité doit faire preuve d'adaptabilité pour s'adapter à un cadre règlementaire en constante évolution. Interview.
Pourriez-vous présenter l’ALCO en quelques mots ?
L’ALCO est l’association des Compliance Officers. Elle a pour objectif de rassembler les professionnels du métier de la Compliance ou Conformité pour les assister dans leurs tâches. Cette année, l’association fêtera ses 20 ans. A cette occasion, un événement festif aura lieu à la Philarmonie au dernier trimestre. Ceci nous permet de mesurer le chemin parcouru. L’ALCO c’est aujourd’hui plus de 1000 professionnels principalement issus du secteur financier qui travaillent et réfléchissent ensemble pour trouver les meilleures réponses face à une complexité réglementaire croissante. Ces échanges sont absolument essentiels pour tous les compliance officers car ils permettent une certaine harmonisation des pratiques de place et une qualité accrue des solutions adoptées. La particularité de l’ALCO est de laisser toute leur place aussi aux petits acteurs qui sont légions à Luxembourg et pour lesquelles les réponses doivent être proportionnées.
“Les groupes de travail sont le véritable poumon de l’association."
Comment évolue la profession de Compliance Officer ?
La fonction de Compliance Officer a significativement évolué depuis ces dernières années et très vraisemblablement elle continuera encore à le faire. C’est une profession jeune qui s’est adaptée aux évolutions réglementaires pour ainsi fournir un appui aux directions et conseils d’administration. Ce qui caractérise le plus la profession aujourd’hui est que les métiers de la Compliance sont maintenant multiples et ceci se reflète dans un marché de l’emploi qui fait preuve d’un dynamisme qui semble loin de s’essouffler. Le Compliance Officer peut être un juriste en charge de la veille réglementaire. Il peut aussi être un spécialiste de la détection de mécanismes de blanchiment ou de manœuvres frauduleuses. Il peut être un communicant et pédagogue en charge des actions de sensibilisation et de formation. Il peut aussi être un spécialiste informatique en charge de l’installation et du paramétrage de solutions informatiques de plus en plus sophistiquées. Il est parfois aussi un spécialiste des produits et ce, au-delà des simples frontières réglementaires et légales du Luxembourg.
Quelles mesures l’ALCO met en place afin de faciliter leur activité ?
L’ALCO soutient l’activité des Compliance Officers en leur offrant l’accès à de l’information via ses publications ou événements, en leur offrant des formations certifiantes - un partenariat existe depuis longtemps avec la House of Training - et en leur offrant de multiples forum de réflexions et de discussion via les groupes de travail. Ces groupes de travail restent le véritable poumon de l’association. Ils se sont multipliés au gré des besoins exprimés par les membres. Ainsi, existe-t-il des groupes sectoriels - par exemple, un groupe représentant le secteur des assurances ou rassemblant des Chief Compliance Officers de banques - ou des groupes thématiques - par exemple, sur les crypto-monnaies, l’outsourcing ou la lutte contre le blanchiment. Au-delà, l’ALCO entretient des contacts réguliers avec les autorités, comme la CSSF ou la CRF. Elle siège aussi à la Commission des Obligations Professionnelles de l’ABBL ou au sein du Comité National de Lutte contre le Blanchiment toujours dans un même souci de représenter ses membres et de les informer.