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Benoît de Froidmont (Finimmo) : The Sea Cleaners, la finance au service de la mer

Navigateur averti, le Président de Finimmo mobilise ses réseaux pour financer le projet « Nettoyer la mer ! ». Un premier fund raising de 20 millions d'euros vient de débuter afin de soutenir le projet du célèbre marin Yvan Bourgnon. Objectif : éradiquer les déchets plastiques en mer d’ici 2067, et construire deux millions de logement avec le plastique collecté.

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Comment définissez-vous ce projet hors-normes ?

« Nettoyer la mer » ne relève pas de l'utopie mais d'une urgence vitale pour notre planète. Le concept s'appuie sur un triste constat : des millions de tonnes de déchets plastiques polluent les océans et ce phénomène s’amplifie. Cependant, cette pollution paraît en trompe-l’œil car elle ne demeure en surface que temporairement avant que les plastiques ne se dégradent et finissent par sombrer, environ après une année. Pour autant, les dégâts provoqués s’avèrent évidemment durables, hélas, puisque les particules présentent une durée de vie de plusieurs dizaines d'années. Le projet que nous portons vise à construire un premier bateau pour ratisser les déchets plastiques en surface avant de les retraiter et de les transformer en matériaux pour édifier des logements grâce à de petites unités de recyclages dédiées. En termes de chiffres, nous nous donnons 50 ans pour venir à bout des plastiques et livrer deux millions de logements.

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"Nous nous donnons 50 ans pour venir à bout des plastiques et livrer deux millions de logements."

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Comment êtes-vous monté à bord de cette aventure ?

Passionné de voile moi-même, amateur de régates, j'ai eu l'opportunité de rencontrer le navigateur franco-suisse Yvan Bourgnon. Le skipper a remporté des grandes courses et battu de nombreux records mais lui qui avait effectué un tour du monde avec ses parents quand il était enfant a constaté 30 ans plus tard en parcourant le même trajet à quel point son terrain de jeu, si j’ose dire, avait évolué. Deux phénomènes sont pointés. La fonte des glaces polaires d'une part, l'amoncellement effrayant de déchets plastiques d'autre part. Sur ce second point, Yvan estime qu'il est possible d'agir sans attendre les dirigeants politiques des grandes puissances. Voilà comment il a échafaudé le projet de « Nettoyer la mer » et comment j'ai été convaincu du bien-fondé de cette course au long cours d'un autre genre, mais tout aussi passionnante. Sensible à cette cause, je l'ai rejoint pour apporter mon expertise et mon savoir-faire.

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Comment s’organise le financement d l’opération ?

J'envisage de mettre à contribution mon réseau. Nous souhaitons mobiliser des investisseurs financiers comme les 200 plus grandes sociétés et les 200 plus grosses fortunes mondiales, sans négliger le grand public, dans un esprit qui se rapproche de celui du Téléthon avec des promesses de dons. Le défi consiste également à travailler en partenariat avec des banques afin que ce projet soit considéré comme un investissement rentable tout en initiant des formes de communication positives. Très concrètement, « Nettoyer la mer » se présentera sous la forme d'une fondation qui sera financée via un pool bancaire que j'entends mettre en place pour réunir dans un premier temps 20 millions d'euros. A plus long terme, de petites unités industrielles transformeront les déchets ramenés par le catamaran qui est mû par des éoliennes et devra posséder une importante capacité de stockage. Toute une filière de logements en kit peut ainsi être initiée. Et d'autres bateaux pourront être lancé.

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