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La Corée du Sud et le private equity :

La République de Corée (Corée du Sud, ou simplement Corée) se situe en Asie du Sud-Est et occupe la moitié de la péninsule coréenne, entre la Corée du Nord au nord, la Chine à l’ouest et le Japon au sud-est.

La Corée ne possède pas particulièrement beaucoup de ressources naturelles mais fait partie des pays affichant l’un des plus hauts PIB par habitant dans le monde. Déterminés, francs, travailleurs et ambitieux, les Coréens contribuent beaucoup à l’économie. Au sortir de la guerre de Corée, le pays reste l’un des plus pauvres du monde. Mais grâce aux politiques d’industrialisation rapide menées par le gouvernement, la croissance s’accélère dans les années 1960. Elle se met en œuvre par le biais de conglomérats familiaux appelés chaebols, décisif pour sortir le pays de son extrême pauvreté[SS1] .

 [SS1]Je n’ai pas traduit la dernière phrase de ce paragraphe car elle ne fait que répéter la précédente

​

La crise financière

 

Les chaebols bénéficient de traitements de faveur jusqu’à la fin des années 1980, puis deviennent financièrement indépendants et se passent du soutien gouvernemental. Au début des années 1990, la Corée devient l’un des plus grands pays nouvellement industrialisés au niveau de vie comparable. La crise financière, qui résulte principalement de la baisse du won coréen suite aux attaques menées par des spéculateurs et au ralentissement économique des pays voisins, provoque le déclin des chaebols et l’effondrement de l’économie. Le gouvernement coréen fait appel au Fonds Monétaire International pour bénéficier d’un plan de sauvetage de 58 milliards de dollars assorti de conditions strictes de réforme.

 

L’émergence du private equity et des investissements alternatifs

 

La crise financière mène à une avalanche de mauvaises créances pour les chaebols. Ces derniers cherchent à vendre leurs actifs, dont l’attrait incite les grands noms du private equity à s’engouffrer dans la brèche pour tirer parti de cette opportunité. Les fonds étrangers gérés par TPG Capital, Lone Star, Carlyle et New Bridge Capital représentent les principaux acteurs du secteur au sortir de la crise financière. Ils demeurent cependant mal accueillis dans ce pays aux prises avec son économie et le chômage de masse. La Corée reste réputée comme un pays difficile pour les sociétés de private equity. Celles-ci se heurtent à des réglementations d’investissement complexes et plus encore à des règles strictes en matière de plus-values sur les cessions d’actifs, exonérées d’impôt. Les difficultés connues par Lone Star pour sortir de Korea Exchange Bank illustrent parfaitement ce climat. Pour encourager l’industrie, le gouvernement créé en 2004 des fonds de private equity locaux dans le cadre de l’ancienne loi relative aux activités de gestion d’actifs d’investissement indirect, plus tard intégrée à la loi sur les marchés de capitaux et les placements financiers, en 2009. Les premières années, les fonds de pension et les institutions financières composent la plupart des Limited Partners (LP), et les investissements se concentrent dans les corporations locales. La tendance évolue et aujourd’hui, les nouveaux engagements des LP proviennent des entreprises locales qui investissent dans des entreprises étrangères. Le secteur enregistre ses plus forts taux de croissance en 2012 et en 2013 (respectivement 9 700 milliards KRW et 7 400 milliards KRW d’engagements de capital en plus). Les gérants de fonds locaux, notamment MBK Partners, Korea Development Bank, Hahn and Company et IMM PE représentent à l’heure actuelle, les principaux acteurs du secteur.

La Corée dispose du plus grand pool d’investisseurs institutionnels dans le monde. Fin 2015, l’encours total des fonds de pension s’estime à environ 640 milliards USD, en progression de 10-15 % par an. Traditionnellement, ces acteurs investissent dans la gestion d’actifs et les titres obligataires. Dans un contexte de taux bas et de contraction du marché domestique dû à la course aux actifs de qualité, les investisseurs se tournent vers les investissements alternatifs afin de générer de meilleurs rendements. En août 2016, le ministère coréen de la stratégie et des finances amende la loi pour permettre aux fonds de pension d’accroître significativement leur exposition aux investissements alternatifs et offshore. Depuis, il semble que la plupart des fonds de pension s’exposent davantage aux investissements alternatifs en vue d’atteindre au moins 20 % d’ici à 2020. En 2016, les investisseurs institutionnels coréens Samsung SRA, AON Holdings, Korean Investors et Hana Financial effectuent les principaux investissements à l’étranger. Le private equity et les investissements alternatifs demeurent des activités relativement nouvelles en Corée. Compte tenu du vieillissement de la population, des flux de capitaux constants garantis, de la contraction du marché domestique et des efforts du gouvernement pour promouvoir ce secteur, l’avenir de celui-ci semble prometteur et prospère.

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