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Ekaterina Bereziy (ExoAtlet) : exosquelettes made in Luxembourg

Les exosquelettes robotisés d'ExoAtlet redonnent déjà de la mobilité aux adultes et enfants ayant perdu leur motricité, après une maladie ou une blessure grave. Mais la PDG de la start-up, Ekaterina Bereziy, compte mobiliser l'intelligence artificielle pour accroître les performances. Elle prévoit aussi des nouveaux modèles pour prévenir les blessures à la colonne vertébrale, chez ceux soulevant de lourdes charges dans les environnements industriels.

 

Pouvez-vous décrire ExoAtlet en quelques mots ?

 

Notre équipe internationale développe et fabrique des squelettes externes pour la rééducation et la formation, destinés aux marchés étatsuniens, européens et asiatiques. Ainsi l’ExoAtlet II aide déjà les personnes à retrouver leur capacité de marcher, après un accident vasculaire cérébral, une paralysie cérébrale, une sclérose en plaques ou des lésions de la moelle épinière. Notre rêve : utiliser les données médicales et permettre aux professionnels de la santé d’améliorer les méthodes actuelles de réadaptation, dans l’objectif de restaurer les fonctions de locomotion en quelques années, voire quelques mois. Nous construisons un écosystème basé dans les hôpitaux, avec un service de consultation externe et de formation continue aux patients, pour maximiser leurs chances de remarcher par eux-mêmes.

“Notre rêve : utiliser les données médicales et permettre aux professionnels de la santé d’améliorer les méthodes actuelles de réadaptation, dans l’objectif de restaurer les fonctions de locomotion en quelques années, voire quelques mois.”

Quels obstacles avez-vous rencontré dans votre processus de développement, et comment les avez-vous surmontés ?

 

Nous avons commencé sur notre concept alors que la technologie robotique démarrait à peine. Depuis 2014, nous avons conçu plus de dix exosquelettes différents, d'abord pour les adultes. Nous restons aussi la première entreprise à créer des appareils pour les enfants et désormais pour les personnes âgées. Certains concepts soit ne fonctionnent pas, ou bien la demande ne se révèle pas prête pour ces nouvelles idées. Cela signifie que nous devons mettre en place une communication adéquate et apprendre au corps médical à s’approprier la technologie et le cadre que nous créons autour de nos produits. Les exosquelettes doivent être sûrs et confortables pour leurs utilisateurs. Les médecins et les préparateurs physiques accompagnant ces derniers doivent également se sentir à l'aise avec ces infrastructures et environnement. Il a fallu de nombreux essais cliniques pour prouver que ces nouvelles méthodes s’avèrent efficaces. Nous avons pu présenter nos résultats lors de conférences scientifiques, et démontrer l’efficacité des normes et processus auxquels les cliniciens devront se conformer.

 

Comment voyez-vous l'évolution d'ExoAtlet dans les cinq ans à venir ?

 

Nous recueillerons des données auprès de nos patients durant le processus de réadaptation. En utilisant l'intelligence artificielle, nous combinerons les données cliniques et biomécaniques, afin d’obtenir une compréhension très claire et numérisée des progrès réalisés dans la reprise du mouvement. Nous pourrons ainsi prédire leur potentiel de réadaptation. Ces informations resteront précieuses, non seulement pour la conception de produits, mais aussi pour les compagnies d'assurance et les praticiens, car elles permettront de personnaliser le traitement en prédisant le degré de formation nécessaire. L'un de nos projets consiste à intégrer la rééducation dans les gymnases ou les centres de remise en forme proches du domicile des malades, afin qu'ils puissent se concentrer sur la récupération quotidiennement ou plusieurs fois par semaine. Nous commençons à travailler dans un domaine différent, celui des sites de production. Nous mettons au point un exosquelette dédié aux travailleurs déplaçant des charges pesantes, afin de protéger leur moelle épinière. Notre mission vise à sauver la santé des personnes soulevant beaucoup de lourdes charges et de permettre à celles ayant perdu leur capacité de travail, de retrouver une vie normale et de participer à l'économie. 

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