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Alain Kinsch (EY): 10 ans de success story pour les fonds Private Equity

Pour Alain Kinsch, Managing Partner Luxembourg et en charge des services aux fonds Private Equity sur la zone EMEIA, les niveaux élevés dans le Private Equity constituent une excellente nouvelle pour l'emploi et la croissance. Interview.

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Le Private Equity a le vent en poupe au Luxembourg. Quelles sont les raisons de cette dynamique ?

Le succès de la conférence organisée par la LPEA le 26 avril - avec plus de 400 inscrits venant de nombreux pays - illustre parfaitement cette dynamique. Elle couronne une success story de 10 ans, puisque la loi 2004 sur les SICARs a servi de déclencheur. Le mariage entre l'industrie des fonds de Private Equity et le savoir faire en matière de structuration d'acquisitions internationales de Private Equity depuis 30 ans a été décisif car le maillon transactionnel complète l'arsenal de véhicules qui accueillent ces structures. Aujourd'hui, avec les développements fiscaux et le Brexit, le Luxembourg dispose de tous les atouts car il figure déjà sur la carte des principaux acteurs internationaux. Pour eux, augmenter la substance ici ou y établir leur base pour lever des capitaux en Europe constitue une suite logique. Le régime de "Private Placement" n'est plus adapté, et si certains acteurs essaient de gagner du temps en retardant le lancement d'un fonds, beaucoup devront se positionner dans les 24 prochains mois.

 

 

« Les 'rising stars' du pays deviennent aujourd’hui le middle et demain le front office !  Â»

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Pourquoi le Luxembourg?

Le pays vit une transformation importante. Nous avons souvent été qualifiés de backoffice du monde des fonds. Dans le Private Equity, nous nous situons entre le back et le middle office. Avec le trend de la robotisation, je pense que les 'rising stars' du pays deviennent le middle et le front office! Le Private Equity catalyse cette transformation qualitative car les acteurs mettent de la substance autour de l'AIFM: des fonctions de 'compliance', de 'risk', mais aussi des 'deal makers' actifs dans le front office. Il s'agit d'une évolution très positive que le Luxembourg doit accompagner avec des mesures ciblant les entreprises mais aussi les individus. Je pense notamment à l'attractivité des écoles en langue anglaise qui progresse et au régime fiscal des managers de Private Equity qui doit être amélioré.

 

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Quelles sont les évolutions que vous identifiez dans le domaine de l'AIFM et du

Private Equity ?

Si vous observez le contexte actuel, tous les niveaux sont très élevés dans le Private Equity: les montants levés, le prix des acquisitions ou le délai entre l'achat et la vente d'une société. Ceci pousse les maisons de Private Equity a créer de la valeur opérationnelle en recrutant des spécialistes capables de faire grandir les entreprises où elles ont investi, ce qui au final crée des emplois et de la croissance.  Nous constatons par ailleurs un rapprochement entre les métiers de l'alternatif. Certains acteurs deviennent plus actifs dans le domaine de la dette et de manière générale, beaucoup d'entre eux diversifient la panoplie de leurs offres. Ceci conduit à une double tendance : d'une part, les grands investisseurs limitent le nombre de fonds où ils investissent pour être plus efficaces et réduire les coûts; d'autre part, nous assistons à la création de nouveaux véhicules affichant des stratégies de niches qui marchent très bien, notamment dans les secteurs de l'énergie ou de la technologie.

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Comment une firme comme la vôtre s'adapte-t-elle dans ce contexte ?

Nous continuons à investir très fortement dans le Private Equity via le recrutement, l'investissement dans le knowledge, et l'accompagnement des bonnes initiatives, qu'elles émanent du gouvernement ou d'associations comme la LPEA ou l'ALFI.

Depuis 20 ans, EY agit comme acteur primordial du Private Equity et a été associé à de nombreuses innovations, notamment législatives. L'alternatif représente le plus grand secteur d'EY au Luxembourg. Le fait que nos équipes soient sollicitées aux Etats-Unis ou au Moyen-Orient par exemple, représente à mes yeux un critère objectif illustrant la reconnaissance internationale dont notre firme et le Grand-Duché bénéficient.

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