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Henry Dougier (Fondation R) :  Briser les murs et les clichés

La Fondation R soutient la publication de livres permettant de mieux comprendre les pays étrangers via sa collection « Lignes de vie d’un peuple » et luttant contre les préjugés via  et donnant la parole à des personnes parfois peu audibles. Interview avec son fondateur Henry Dougier.

 

 

Pourriez-vous présenter la Fondation R en quelques mots ?

 

La Fondation R entend valoriser et soutenir des initiatives culturelles et sociétales, tout en mettant l'accent sur le lien social. Pour cela, nous donnons la parole aux « invisibles », une frange de la population méconnue mais dont l’histoire mérite d’être racontée. Nous réalisons notamment des enquêtes de terrain et des ateliers d’écriture pour permettre à ces personnes d’exprimer leur vécu, leurs attentes ou leurs mémoires. La collection « Lignes de vie d’un peuple » permet de découvrir 50 pays tandis que celle intitulées « Une vie, une voix » tend la plume à des gens ignorés, dont le métier, le terroir ou la façon de vivre au XXe siècle mérite d’être relaté. Il en va de même pour la série « Nous, Jeunes » réalisée par des adolescents bien souvent laissés pour compte. La collection « 10 + 100 » prend la forme d’une enquête sur la création contemporaine autour de 100 lieux emblématiques et de 10 artistes faisant vivre ces espaces, chacun à leur façon.

 

« Nous menons de petites révolutions au quotidien pour « réparer » la société.»

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Quels sont les objectifs de vos publications ?

 

La Fondation R suit un objectif premier : permettre aux personnes ignorées de prendre la parole. Jeunes, personnes âgées, handicapés, habitant des banlieues populaires, des petites villes ou encore des zones rurales : autant d’hommes et de femmes partageant leurs émotions, leur histoire, leurs passions. Des tranches de vie méritant d’être entendues et diffusées à travers nos différentes publications. L’enjeu consiste également à promouvoir le partage, l’échange de valeurs, l’acceptation de la diversité et la découverte de l’autre. Autrement dit, la Fondation R vise à rapprocher les peuples et les cultures, en faisant de chaque différence une force, tout en menant de petites révolutions au quotidien pour « réparer » la société.

 

Pourriez-vous partager les meilleures anecdotes illustrant la réussite de votre modèle ?

 

Réalisée depuis 4 ans avec les ateliers Henry Dougier, la collection « Lignes de vie d’un peuple » illustre parfaitement notre travail. Composée de 50 titres, elle part à la rencontre des populations de divers pays, régions et villes du monde. Contre toute attente, les textes et histoires les plus intéressants proviennent des peuples les moins connus, comme les Islandais, les Lituaniens ou les Paraguayens. Ces endroits, dont nous ne savons pas grand-chose finalement, nous surprennent par leur personnalité extrêmement forte. Nous travaillons aussi avec des jeunes des quartiers populaires, des lycées professionnels et même des migrants. Face à leur sentiment d’abandon, nous leur donnons la parole à travers des ateliers d’écriture. Ils ne s’en sentaient pas capables au début, mais parviennent à réaliser le contenu d’un journal en intégralité. Un moyen pour ces personnes de raconter leur périple, leur itinéraire et leurs envies. Nous y tenons beaucoup, tout simplement car c’est une façon de mettre dans la lumière des gens n’ayant jamais eu l’occasion d’y être.

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