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Sébastien Danloy (RBC I&TS) : Acteur local de la digitalisation d’un groupe mondial

RBC I&TS bénéficie à la fois de la puissance d’un groupe mondial fort de 80.000 personnes et de la liberté de développer des solutions innovantes depuis le Grand-Duché. Un positionnement rare qui lui permet de s’affirmer à la pointe de la transformation digitale. Une interview de Sébastien Danloy, CEO.​

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Comment évolue votre groupe dans le contexte de la transformation digitale ?

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Notre abécédaire des nouvelles technologies et de l’innovation résume nos axes de développement : Artificial Intelligence, Blockchain, Cybersecurity, Data, auxquels j’ajoute le « e » d’Ecosystème. Notre stratégie vise à devenir un orchestrateur d’écosystèmes via des solutions innovantes, afin de contrer les grands acteurs du numérique comme Google ou Amazon qui progressivement modifient leur business model pour nous concurrencer sur les activités de banque de détail. La clé du succès résidant dans l’accès aux données, les banques doivent créer de la valeur avec leurs propres données. Les data scientists deviennent ainsi des profils très recherchés dans le monde informatique et bancaire. Par ailleurs, nous nouons des partenariats dans nos centres de développement au Canada et aux États-Unis, notamment avec des sociétés de la Silicon Valley. Enfin, nous misons sur la formation interne : 25 % de nos employés ont changé de position ces dernières années. Dans 2 ou 3 ans, notre banque diffèrera radicalement par rapport à aujourd’hui. Nous proposerons des services similaires, mais délivrés différemment.

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« Quand toute la chaîne de distribution utilisera la blockchain, elle prendra son envol.»

 


Pensez-vous que des technologies comme la blockchain constituent une chance ou un risque ?

 

Il s’agit d’un risque pour ceux qui les ignorent, et d’une chance pour les autres. Il faut bien faire la différence entre la blockchain en elle-même et certaines de ses applications comme le bitcoin. La valeur de la blockchain réside dans la technologie de « distributed ledger », alors que le bitcoin, qui utilise cette technologie, reste très spéculatif. Concrètement, quand toute la chaîne de distribution utilisera la blockchain, elle prendra son envol dans le métier d’agent de transfert. Prenez l’exemple du téléphone : si vous êtes seul, il ne représente aucun intérêt. Dans ce contexte, RBC I&TS soutient l’initiative Fundchain pour le développement de cette technologie au Grand-Duché. En nous appuyant sur notre expérience globale, nous développons des solutions localement avec des sociétés fintech. C’est notamment le cas pour « Fund Sales Intelligence » avec Spallian, dans le cadre du développement d’une solution d’analyse des flux de distribution des fonds d’investissement.

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Quelles opportunités identifiez-vous pour RBC I&TS en particulier et le Luxembourg en général ?

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Le Brexit représente une importante carte à jouer pour le Luxembourg qui parvient à attirer des acteurs importants dans différents domaines. Le soutien à un écosystème autour de la fintech constitue également un point positif. Enfin, les nouvelles directives AIFMD modifient l’approche de nombreux acteurs dans les classes d’actifs de private equity et real estate. Ils utilisent des structures régulées sous la supervision de la CSSF. RBC I&TS, grâce à son expérience et à son statut de banque, se positionne par rapport à ces nouveaux acteurs en offrant des lignes de crédit et en réunissant l’ensemble des services et besoins recherchés. L’équipe dédiée à ce secteur d’activité comptait 50 personnes il y a 12 mois, et 120 aujourd’hui.

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