top of page

Robert Goebbels : Le visionnaire européen

Robert Goebbels, Membre du Gouvernement de 1984 à 1999 et notamment Ministre de l’Economie de 1989 à 1999, puis membre du Parlement Européen de 1999 à 2014 les grandes évolution de l’économie Luxembourgeoise et de l’Europe durant les 50 dernières années. 

Goebbels_Capture.jpeg

©360Crossmedia

Comment le Luxembourg a-t-il évolué durant la crise sidérurgique des années 1970 ?

Le choc énergétique de 1973 a marqué un tournant pour le Luxembourg, dont l’économie reposait essentiellement sur l’acier et l’agriculture. La crise a révélé des faiblesses majeures, menaçant presque de faire sombrer le pays. Le gouvernement, une coalition entre libéraux et socialistes, a réagi par des mesures d’urgence. Des emplois financés par une taxe spéciale ont permis de maintenir au travail des milliers d’ouvriers sidérurgiques, employés à repeindre des écoles, nettoyer des forêts ou réaliser des constructions. Cette collaboration tripartite entre syndicats, gouvernement et entreprises est devenue un exemple de résilience nationale. La diversification économique a commencé lorsque des ministres ont cherché de nouveaux secteurs pour remplacer la sidérurgie déclinante. L’adaptation du Luxembourg illustre sa capacité à surmonter les crises grâce à une vision collective et à une planification à long terme.

Quelle a été l’importance de l’Accord de Schengen ?
Signé en 1985 sous la présidence luxembourgeoise, Schengen fut une initiative audacieuse pour supprimer les frontières internes européennes. Personne n’y croyait vraiment au début. Le projet était initialement confié à des secrétaires d’État plutôt qu’à des ministres des Affaires étrangères. Les premières mesures consistaient en un contrôle simplifié aux douanes, mais la demande publique croissante a conduit à une suppression totale des frontières. Schengen est devenu un pilier de l’intégration européenne, favorisant la libre circulation des personnes et des marchandises. Au-delà des avantages économiques, cet accord a encouragé les échanges humains et culturels, notamment dans les régions frontalières comme le Luxembourg. Le Système d’Information Schengen s’est révélé être un outil crucial pour lutter contre la criminalité et améliorer la coopération policière. Grâce à Schengen, 10 000 voitures volées ont notamment été récupérées.

"Nous avons essayé de transformer notre économie pour la diversifier du mieux possible. "

Comment l’économie luxembourgeoise a-t-elle évolué ces dernières décennies ?

Le Luxembourg est passé d’un centre industriel à une économie axée sur la finance, mais nous voulions éviter de retomber dans les travers d’une mono-industrie. Aujoud’hui, nous dépendons trop du secteur financie. Bien que les fonds d’investissement apportent une certaine stabilité, les décisions stratégiques sont prises à l’étranger, laissant le Luxembourg jouer un rôle subalterne. Les efforts de diversification, tels que la création du secteur maritime ou les initiatives d’exploration spatiale, témoignent de la volonté d’innover, mais leur impact à long terme reste à démontrer. Le coût élevé du logement et les difficultés liées aux trajets des travailleurs frontaliers menacent également l’attractivité du pays. Nous devons rapidement trouver des solutions durables pour préserver notre compétitivité et la cohésion sociale.

bottom of page