Laurent Linster (BearingPoint Luxembourg) : compétences sans frontières
Les banques doivent revoir leur modèle opérationnel face à la pression règlementaire et à la numérisation. Laurent Linster, Associate Director, décrit comment BearingPoint Luxembourg accompagne ses clients dans cette transformation.
Comment évolue BearingPoint Luxembourg ?
BearingPoint Luxembourg a ouvert son bureau il y a un peu plus d’un an. A la même date notre bureau Genevois lançait son nouveau service de conseil auprès des institutions financières. Ces deux entités rassemblent une cinquantaine de personnes spécialisées en gestion de patrimoine et d’actifs. Nous intervenons comme centre de compétence dans ces deux domaines sur l’ensemble du groupe et travaillons avec les banques privées et les gestionnaires d’actifs en Europe. Après un an d’activité, plus de 15 banques ont fait appel à nos services - dont les principales de la place - sur tout type d’activité allant de la stratégie à des projets plus opérationnels. Notre objectif de développement reste ambitieux : il est prévu de doubler la taille des effectifs d’ici à mai 2021..
« Le fait d’être présents dans plusieurs pays nous permet de recueillir les meilleures pratiques des diverses régions et de les proposer à nos clients. »
Comment analysez-vous les mutations en cours ?
Les banques se retrouvent sous pression de la règlementation et des taux d’intérêts bas. Elles doivent absolument revoir leur modèle opérationnel, pour remanier le ratio coûts-bénéfices. Afin de réaliser ces objectifs, la tendance est au rapprochement avec d’autres acteurs bancaires ou prestataires technologiques afin de trouver des solutions pour sous-traiter ou industrialiser les éléments de la chaîne de valeur qu’elles considèrent ne pas être différenciant. Alors que jusqu’il y a encore peu de temps, nos équipes étaient monopolisées sur des mandats traitant de l’amélioration de l’expérience clients, nous sommes maintenant sollicités de façon plus intensive sur l’efficacité opérationnelle avec l’automatisation des processus internes « front to back » mais également allant jusqu’à interagir de façon plus intégrée et plus digitale avec le client, comme notamment dans le processus d’entrée en relation. Alors que n’étant qu’un prospect, le futur client pourra entrer lui-même toutes les informations le concernant, attacher dans un espace privatif et sécurisé tous les documents le concernant et ceci bien en amont du processus d’ouverture de compte. Lorsque le prospect se transformera en client, ces données seront par la suite traitées automatiquement, sans la moindre intervention manuelle, dans le reste des chaînes. Nous accompagnons plusieurs grosses banques au Luxembourg et en Suisse sur ces matières.
Quelle valeur ajoutée apportez-vous aux sociétés faisant appel à vos services ?
Le premier facteur de succès de BearingPoint Luxembourg est notre indépendance. Comme nous n’offrons pas nous-mêmes de services de sous-traitance, nous ne présentons pas de conflit d’intérêt, et pouvons accompagner les institutions financières de manière complètement objective dans la définition de leur modèle opérationnel et sur la sélection des prestataires les plus appropriés. Un autre élément faisant notre succès est notre expertise transfrontalière de l’industrie. En tant que centre de compétences, nous intervenons dans différents pays et juridictions ce qui nous permet de connaître les différents régulateurs, de recueillir et de comparer entre elles les réglementations et les meilleures pratiques. Ceci est un atout considérable lorsqu’il s’agit, par exemple, de traiter des problématiques liées à la gestion transfrontalière des données client (leur localisation, leur protection ou leur accès) dans le contexte des projets d’externalisation ou de délocalisation proche.